Elle s’est donc inscrite à une formation de développeur web dispensée par la Wild Code School. Elle a choisi cette école d’enseignement des technologies car l’un de ses vingt campus européens se trouvait à Biarritz, sa ville de résidence. Le confinement et la fermeture de tous les établissements d’éducation en France en mars ont entraîné le passage à une formation à distance à temps partiel de cinq mois, qui a débuté le 20 avril. Leonore nous explique comment elle vit l’apprentissage à distance, sa classe multiculturelle et la synergie entre design et programmation.
J’ai été déçue par cette industrie, en particulier par l’importance qu’elle accorde aux marges, parfois au détriment de la qualité des produits eux-mêmes. J’ai donc démissionné et j’ai pris un peu de temps pour voyager et réfléchir à ce que je voulais faire par la suite.
J’ai décidé que le design numérique était le bon choix de carrière pour moi. C’est un autre métier intéressant et créatif et, ayant déjà un réseau d’entreprises nécessitant du développement de marques et de logos, j’ai décidé de fonder une agence avec mon partenaire. Je pourrais ainsi être mon propre patron et déterminer la qualité de nos travaux.
Cependant, malgré une solide expérience en matière de design graphique et de branding, nous n’avions pas les compétences nécessaires en développement de sites web pour offrir un package complet à nos clients. J’ai donc commencé à réfléchir en vue de diversifier mes compétences.
C’est en novembre dernier que j’ai pris la décision d’acquérir de nouvelles compétences. J’ai commencé en suivant des cours de formation à WordPress et aux CMS en ligne. Cela m’a plu, mais j’ai réalisé que cela ne suffisait pas pour étoffer l’offre de l’agence. Je me suis rendu compte que je m’intéressais au fonctionnement des sites web et aux rouages de la création graphique d’un site.
Grâce à la présence d’un campus dans ma ville, j’ai d’abord envisagé la formation à temps plein de la Wild Code School, qui devait commencer plus tard cette année. Après avoir consulté son site web et son profil sur les réseaux sociaux, j’ai constaté que l’école possédait un grand nombre de campus en Europe. Mon choix s’avérait fiable.
Puis, à la mi-mars, le confinement a commencé en France et j’ai appris que la Wild Code School avait mis au point une formation entièrement à distance qui allait démarrer en avril. J’ai donc pris très rapidement la décision de postuler. J’ai eu très peu de temps pour déposer ma candidature et passer les tests qui prouveraient que j’avais la motivation et les aptitudes nécessaires, mais je ne regrette rien et je suis très heureuse d’avoir choisi les cours à distance. Le fait d’être à temps partiel est vraiment pratique, car je peux continuer à travailler en même temps.
Dans l’ensemble, c’est l’atmosphère de l’école qui m’a persuadée de suivre la formation. Dès le début, toutes les personnes que j’ai rencontrées ont été incroyablement chaleureuses, motivées et sympathiques. Elles m’ont fait comprendre qu’elles étaient là pour m’aider et me conseiller. Cette ambiance a été créée de façon entièrement virtuelle !
Le plus difficile pour moi a été de faire mon dossier de candidature en très peu de temps. Maintenant que les cours ont commencé, ce qui semblait décourageant devient tout à fait faisable. Si nous sommes bloqués pour quelque chose, nous pouvons facilement trouver de l’aide grâce aux tutoriels en ligne réguliers et à une plateforme de partage du travail conçue pour l’apprentissage collaboratif. Et notre professeur/tuteur qui se rend extrêmement disponible pour répondre à nos questions.
J’aime la façon dont la formation a été pensée. Plutôt que des exercices, on nous attribue des « quêtes » à réaliser, en moyenne cinq par semaine. Ces quêtes ressemblent à des « expéditions », ce qui donne une atmosphère ludique et motivante. On consacre au moins six heures par semaine à des tutoriels, réparties sur deux soirées, et il y a un cours supplémentaire un samedi sur deux.
Au début de chaque tutoriel, le tuteur nous demande ce que nous avons accompli et nous encourage à parler des difficultés que nous avons affrontées depuis la dernière fois. Au fil du temps, nous avons donc vraiment appris à nous connaître même si nous vivons dans des pays différents et que nous ne nous sommes jamais rencontrés en personne.
Pour moi, la charge de travail de la formation est gérable, car nous travaillons à la maison et j’ai le temps de développer mon entreprise. À certains moments, les échéances professionnelles et celles de l’école tombent en même temps. Cela peut être difficile à gérer, mais la formation ne dure que cinq mois et les résultats sont visibles rapidement, donc cela ne me pose pas de problème de faire quelques efforts supplémentaires.
Vos camarades de classe viennent de plusieurs pays d’Europe, dont l’Irlande, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et le Portugal. Quel impact cela a-t-il sur le cours ?
L’aspect multiculturel de la formation est un atout. Les langages de programmation sont en anglais, donc il est logique que l’on étudie tous en anglais. C’est formidable d’avoir un groupe aussi diversifié : même confinés, on peut toujours voyager !
Pour moi, l’intérêt principal était d’améliorer mes compétences pour développer mon entreprise. Le développement front-end, sur lequel ce cours est axé, présente de nombreuses synergies avec mon expérience en design. C’est un domaine très visuel et créatif. Il vous permet de construire quelque chose et de le voir prendre vie avec le design que vous avez choisi.
J’espère que mon partenaire et moi aurons pu développer notre agence et recruter quelques personnes. J’aimerais aussi élargir notre clientèle pour avoir des clients de divers horizons et des défis intéressants à relever.