Indissociables de l’observation, les données ou data auront une place toute particulière cette année avec plusieurs intervenants qui livreront le fruit de leurs travaux et de leurs réflexions au service des chercheurs, entrepreneurs, institutionnels et étudiants du monde entier.
Consacrée à « l’observation : du fond des océans jusqu’à l’espace », l’édition 2020 de la Sea Tech Week® permettra de mettre en avant de nombreux acteurs régionaux, nationaux, et aussi internationaux, travaillant autour du Big Data et des enjeux de la donnée notamment la donnée AIS (système d‘identification automatique). Ainsi, deux entreprises brestoises, SenX et eOdyn, prendront les commandes d’une session de 2 heures baptisée « AIS : Technology, data and beyond ».
« Une collaboration était en discussion depuis longtemps et la thématique 2020 de la Sea Tech Week® est l’occasion pour nous d’intervenir autour de l’AIS : son histoire, ses usages et la manipulation de ces données, avec des aspects économiques et pratiques » précise Mathias Herberts, cofondateur de la société SenX, éditeur logiciel spécialisé dans les solutions de gestion et d’analyse de données spatio-temporelles. Le chef d’entreprise en profitera pour mettre en avant un nouveau produit dédié à la gestion et l’analyse de ces données dans le domaine maritime.
Cette session donnera la parole à six intervenants européens autour des derniers développements technologiques dans le domaine de l’AIS. « En particulier, l’avancée d’une extension de l’AIS, appelée le VDES (VHF Data Exchange System), avec un intervenant de l’association internationale de signalisation maritime (AISM) » souligne Yann Guichoux, cofondateur de la société eOdyn.
Des collecteurs de signaux AIS, comme Marine Traffic, leader de la collecte de données AIS à l’aide de récepteurs côtiers, interviendront également, tout comme la société Spire, développeur d’un système de collecte de données AIS depuis l’espace, à partir de données satellites.
SenX et eOdyn ont pleinement conscience des avantages de leur position géographique. « Nous n’avons pas de lien direct avec le monde maritime, mais nous profitons d’une réelle volonté politique de voir les start-ups grandir » estime le cofondateur de SenX, installé à Guipavas.
Pour eOdyn, le bilan est encore plus net : « notre activité n’a pu voir le jour que grâce à des savoir-faire qui se développent à Brest et pas ailleurs » estime Yann Guichoux, inventeur d’un algorithme permettant de mesurer les courants marins de surface à l’échelle de la planète en analysant les données AIS. « Cet algorithme, j’ai pu le mettre au point parce que j’ai effectué toute ma carrière à Brest, au début dans le domaine de l’océanographie opérationnelle, puis dans l’administration. Grâce à ce parcours, j’ai acquis un savoir-faire que je n’aurais pas pu avoir ailleurs. Il n’y a pas de hasard. Ce territoire est un vivier de formations, de docteurs et d’ingénieurs de talent qui permet de faire avancer la technologie. »
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