Mais qu’elles prennent naissance dans une tour à la Défense entre équipes commerciales, dans un magasin entre un vendeur et un client ou dans une usine aux confins d’une zone industrielle, ces interactions de visu se raréfient au vu du contexte actuel. Aujourd’hui, les collègues se contactent via des outils de visioconférence et les consommateurs effectuent leurs achats directement depuis leur téléphone. Même si les conditions changent, tous souhaitent une expérience aussi fluide et rapide qu’auparavant.
Les entreprises modernes doivent s’appuyer sur des réseaux offrant une large bande passante et une faible latence. Ils doivent être capables de traiter les nombreuses données au plus près de l’endroit où elles ont été créées. Pour répondre à cette problématique de décentralisation, de plus en plus d’entreprises adoptent aujourd’hui des stratégies d’Edge Computing et investissent dans leur infrastructure réseau pour déplacer les charges de travail des datacenters vers la périphérie.
L’essor de l’Edge Computing a modifié la façon dont les données sont créées, utilisées et stockées, ainsi que le lieu où elles le sont. L’Edge Computing décrit une architecture informatique distribuée destinée à rapprocher les systèmes de calculs et de stockage au plus près du point de création des données et des utilisateurs finaux. Cette infrastructure est généralement alimentée en données par de nombreux dispositifs tels que les appareils mobiles, les dispositifs IoT, les capteurs, les systèmes autonomes, etc. Bien qu’avantageuse, cette décentralisation des données soulève une problématique majeure : assurer la puissance et la fiabilité du réseau. En effet, la croissance exponentielle du nombre d’appareils, de sources de données et d’utilisateurs connectés pèsent toujours plus sur le réseau. On estime par ailleurs que chaque individu sur terre disposera en moyenne de 3,6 appareils connectés à un réseau d’ici à 2023. Pour adresser cette pression, il est nécessaire de mettre en place un réseau plus distribué afin de libérer de la bande passante, de réduire le temps de latence et de fluidifier les accès aux données tout en repensant leur sécurité.
Les datacenters centralisés ont autrefois permis d’offrir une expérience optimale aux utilisateurs en proposant une haute disponibilité, de la connectivité et une gestion simplifiée. A l’époque, ces datacenters se trouvaient au plus près des utilisateurs et de leurs PC puisqu’ils étaient généralement installés dans les locaux des entreprises. Mais maintenant que la puissance de calcul et de stockage s’est davantage orientée vers la périphérie et que l’utilisateur peut désormais en disposer depuis le dispositif qu’il a dans sa poche, il devient nécessaire de revoir l’approche de l’expérience des utilisateurs dans son ensemble : ils ont toujours besoin de disponibilité et d’une bonne connectivité et les administrateurs informatiques recherchent toujours de la simplicité de gestion.
Premièrement, en misant sur des réseaux dits adaptatifs. Ils permettent aux entreprises d’ajuster leurs capacités en fonction de la demande. Elles peuvent ainsi faire preuve de souplesse et d’agilité pour répondre aux exigences du marché et des utilisateurs en matière de débit et de latence. L’expérience utilisateur est ainsi améliorée au point même d’interaction utilisateur/machine.
Ensuite, assurer une meilleure portée géographique du réseau améliore sa disponibilité et la connectivité des utilisateurs tandis qu’une mise en réseau « software-defined networking » (SDN) offre une gestion dynamique, centralisée et automatisée et donc simplifiée. Les entreprises peuvent, grâce à l’automatisation, offrir une meilleure expérience à l’utilisateur via l’amélioration du débit et de la stabilité du réseau.
Enfin, des connexions dynamiques permettent de faire le lien entre les différents sites d’une entreprise tout en assurant une mise à l’échelle automatique. Les entreprises peuvent ainsi ajouter ou supprimer plus facilement des connexions dès qu’elles l’estiment nécessaire. Cette capacité d’adaptation aide les entreprises à répondre à la demande en temps réel et à proposer la meilleure expérience possible à l’utilisateur final.
Le réseau et le datacenter sont tous deux importants mais ils assument deux rôles différents pour s’adapter à la nouvelle réalité de l’Edge Computing. Dans un tel contexte, il est évident que des investissements plus importants dédiés au développement des capacités et de l’architecture sont indispensables. En effet, il est indispensable pour les entreprises de proposer des réseaux de grande portée ainsi qu’une capacité de trafic évolutive si elles souhaitent pouvoir adresser les principaux besoins des utilisateurs. 3 pans de développement sont alors à prendre en considération :
La connectivité : Elle repose sur la capacité des différentes parties du réseau de l’entreprise à communiquer. Concrètement, elle permet de se connecter facilement à de nouveaux sites, de se relier à des datacenters dispersés et d’accéder aisément à des applications ou à des données stockées dans le cloud. Une connectivité établie dans le cloud est essentielle compte tenu des environnements hybrides et multicloud d’aujourd’hui.
La redondance : À mesure que les réseaux se décentralisent, la redondance est un élément critique pour assurer la continuité des activités– et donc d’éviter les pertes, en cas de panne. Les entreprises doivent mettre en place des routes alternatives dans leur réseau, afin de prévenir les défaillances et permettre la sauvegarde pour la récupération des données. Elles peuvent le faire en s’appuyant sur un réseau redondant et global.
L’équilibrage de la charge : L’équilibrage de charge décrit la capacité à répartir uniformément et efficacement le trafic sur un réseau. Les réseaux qui en disposent utilisent au mieux les ressources disponibles, améliorent la disponibilité des applications et réduisent au minimum les temps de latence tout en contournant les goulets d’étranglement potentiels. Les utilisateurs exigent un accès aux données et aux applications fiable et rapide, et investir dans le réseau permettra aux entreprises de fournir aux utilisateurs la meilleure expérience possible.
L’Edge Computing a rendu obsolète le concept de datacenter traditionnel avec ses infrastructures physiques et ses dépôts de données centralisés. Évidemment, ils peuvent toujours faire partie des infrastructures réseaux mais ils n’en sont plus la pièce maitresse. Plutôt que de s’appuyer sur une infrastructure centralisée, les entreprises se retrouvent maintenant à en construire une davantage basée sur le modèle du réseau mobile/cellulaire : une architecture maillée qui a la capacité de s’étendre ou de réduire son envergure en fonction des besoins et des utilisations.
Les entreprises sont plus que jamais concernées par l’Edge Computing. Effectivement, il est devenu indispensable pour les entreprises de pouvoir gérer les montées en charge, toujours plus gourmandes en bande passante, tout en assurant une latence minimale, pour notamment favoriser une expérience utilisateur optimale. Votre infrastructure réseau est-elle prête ?