En France, à part le virement bancaire, il existait encore très peu de solutions de paiement automatisées capables de puiser sur notre compte bancaire et d’envoyer l’argent vers un marchand... jusqu’à l’apparition de l’initiation de paiement. Derrière ce terme technique se cache pourtant une solution à la fois simple et rapide d’utilisation mais également hautement sécurisée. Cette nouvelle solution permet, tout en restant sur le site de vente en ligne, de rediriger directement le client vers son environnement bancaire, de s’authentifier et de déclencher une action de virement de son compte vers celui du marchand.
Ce ne sont pas les avantages qui manquent. Dans le cas du paiement via carte bancaire le montant du paiement est souvent plafonné ; ce qui représente un blocage pour des paiements élevés, notamment dans le B2B. Dans le cas d’un virement bancaire, la procédure est plus longue. Elle exige d’ajouter un nouveau bénéficiaire, d’entrer son RIB sachant que des erreurs peuvent survenir lors de la saisie ; il faut ensuite attendre l’autorisation de la banque.
À l’inverse, l’initiation de paiement se révèle beaucoup plus souple dans la mesure où le consommateur est accompagné à travers son application. Le fait d’avoir moins d’intermédiaires réduit le nombre d’obstacles et donc le taux d’échec des transactions. De la même manière, la transaction n’est pas « répudiable » dans la mesure où c’est l’acheteur lui-même qui initie le virement. Il ne peut donc pas y avoir de contestation, ni d’éventuels recours contre le site marchand.
Pour l’acheteur, l’initiation de paiement présente également une alternative plus sécurisée que la carte bancaire dont l’usage pour paiement nécessite de saisir les informations dont le PAN et le cryptogramme visuel, créant une faille de sécurité en cas de piratage. Gardons en mémoire les trop réguliers gros titres des médias sur ce thème. En Mai dernier, en Europe, EasyJet annonçait que 9 millions de ses clients étaient affectés par une attaque très sophistiquée de la compagnie et que les détails des cartes de crédit de 2 208 clients avaient été consultés par les attaquants (Source ZDNet). De l’autre côté de l’atlantique, aux Etats-Unis, les statistiques de fraude par carte de crédit montrent que l’utilisation abusive des cartes de paiement est un problème mondial. Il semble que pour chaque 100 dollars dépensés avec une carte bancaire, 6,97 dollars ont été volés. Ainsi 24,2 milliards de dollars auraient été perdus en 2018 (Source SpendMeNot).
Mais comment se présente le parcours client ? Une fois sur le site, l’acheteur choisit son article puis le moyen de paiement. En optant pour l’initiation de paiement, il sélectionne ensuite sa banque qui lui permet d’accéder aux informations de paiement. Tout est déjà pré-renseigné, ce qui permet à la fois de gagner du temps ; un gain de temps qui ne remet pas en cause la sécurité du fait de l’authentification forte pour accéder à son espace bancaire.
L’initiation de paiement s’adresse à tous, jeunes et moins jeunes, habitués aux nouvelles technologies ou réfractaires au paiement en ligne...
Dans l’univers du B2B, où le virement bancaire est encore répandu pour les paniers élevés, l’initiation de paiement apparaît comme une alternative rapide et fiable. En outre, un nombre croissant de retours d’expérience utilisateurs montre l’intérêt de cette technologie qui a aussi l’avantage pour le marchand d’être bien moins onéreuse que l’acceptation d’une Carte Professionnelle.
Du côté du retail aussi l’initiation de paiement se montre pertinente pour différents types d’achats élevés, à commencer par le voyage.
Il est clair que l’initiation de paiement est arrivée à point nommé pour compléter la palette graphique du monde des moyens de paiement. De là à penser que l’initiation de paiement, grâce à ses nombreux avantages dans l’optimisation du parcours client, va se tailler une place de choix dans les échanges commerciaux, il n’y a qu’un pas.