Après tout, abaisser la facture de support de l’éditeur d’origine leur permettrait de libérer des ressources qui pourraient être affectées à d’autres objectifs stratégiques.
Selon une étude publiée par Rimini Street, près d’un quart (26 %) des titulaires de licences Oracle Database interrogés déclarent ne plus bénéficier d’améliorations notables de la part de l’éditeur, tandis que 47 % souhaiteraient que les mises à niveau apportent davantage de nouveautés.
La solution ne réside peut-être pas dans la modernisation de la base de données, mais davantage dans l’instauration d’un nouvel état d’esprit au sein des entreprises qui ont déjà investi massivement dans leur infrastructure. Elles doivent à ce titre entamer une démarche reposant sur leurs objectifs métier, ainsi que sur les fonds et ressources disponibles. Il est préférable d’éviter de se fonder sur une feuille de route dictée par un éditeur qui impose son calendrier de mises à niveau et de migrations.
De nombreuses entreprises possèdent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’instances d’Oracle Database. C’est peut-être pour cette raison que 68 % des personnes interrogées par Rimini Street ont indiqué avoir du mal à suivre l’évolution des dernières versions. De même, près des trois quarts (73 %) d’entre elles reconnaissent utiliser des instances de bases de données anciennes qui ne sont pas à jour ou ne sont plus entièrement supportées par Oracle depuis décembre 2020.
Une telle situation représente un véritable casse-tête pour ces entreprises qui s’exposent à des risques considérables en matière de sécurité et d’exploitation tout en continuant de verser chaque année des sommes significatives à Oracle pour bénéficier de son programme Sustaining Support. Conformément à la politique de support à vie (« Lifetime Support ») d’Oracle, les bases de données qui bénéficient du service Sustaining Support ne reçoivent plus de mises à jour, correctifs, alertes de sécurité, corrections de données, mises à jour correctives critiques, scripts de mise à niveau et autres certifications pour les nouveaux produits ou versions d’Oracle ou tiers.
La formule Sustaining Support d’Oracle représente généralement 22 % du coût de la licence et permet de bénéficier de ces anciens correctifs, fichiers et patches, mais sans réelles nouveautés supplémentaires. En outre, même en consacrant le temps et le budget nécessaires pour disposer de la mise à niveau et profiter d’un support complet, les entreprises ne trouvent guère d’intérêt aux améliorations apportées. Il n’est donc pas surprenant que 97 % des personnes interrogées estiment que le coût d’Oracle Database constitue un enjeu majeur.
Une fois de plus, il est important de changer d’état d’esprit en abandonnant les feuilles de route logicielle dictées par les fournisseurs d’ERP et de bases de données au profit d’une stratégie qui accorde la priorité aux exigences et aux objectifs métier de l’entreprise.
Les résultats de l’enquête suggèrent, primo, que la plupart des titulaires de licences Oracle Database sont frustrés par le montant élevé des dépenses de maintenance annuelles et des mises à niveau imposées par Oracle et, secundo, qu’ils recherchent de meilleures options pour gérer leur environnement Oracle Database et la stratégie associée. Grâce à un service de support logiciels tiers, les titulaires de licences Oracle peuvent maximiser leur retour sur investissement en prolongeant la durée de vie des versions actuellement utilisées, avec à la clé une réduction sensible de la facture de maintenance annuelle sans pour autant se trouver dans l’obligation d’effectuer des mises à niveau inutiles dans le seul but de bénéficier d’un support complet.
Les entreprises qui investissent dans l’écosystème Oracle doivent prendre trois éléments en compte pour libérer des ressources et se placer dans une position favorable à leurs intérêts, et non à ceux de l’éditeur d’origine.
1. Mises à niveau : De nombreux clients d’Oracle ayant souscrit un service de support tiers ont effectué des mises à niveau en utilisant une archive créée avant de rompre les liens avec l’éditeur de Santa Clara. De manière générale, les mises à niveau ne sont pas nécessaires, car la base de données fonctionne bien et peu de nouvelles fonctionnalités (voire aucune) sont nécessaires ou disponibles. En fait, l’étude menée par Rimini Street révèle que plus d’un quart (26 %) des titulaires de licences Oracle Database déclarent ne pas recevoir d’améliorations intéressantes et que 47 % des personnes interrogées souhaiteraient que les mises à niveau proposées par Oracle leur apportent davantage d’améliorations.
Les utilisateurs qui ont besoin de fonctionnalités essentielles disponibles dans la release la plus récente, mais absentes de leur archive ont toutefois la possibilité de solliciter une mise à niveau auprès d’Oracle. Selon les analystes et les experts, une telle demande n’est généralement pas assortie de pénalités ; a contrario, en dépit des menaces d’Oracle, les clients sont accueillis à bras ouverts et bénéficient même de remises ! Comme l’écrit le cabinet Gartner, « environ trois quarts des entreprises qui résilient leur contrat de support tiers finissent par racheter leurs licences en négociant des remises conséquentes sur le montant des licences et en bénéficiant de frais de maintenance annuels sensiblement inférieurs à ce qu’ils versaient au prestataire de support tiers ».
2. Sécurité : Les entreprises qui renoncent au support d’Oracle pour prendre en charge leur propre feuille de route ne recevront plus de correctifs de sécurité de la part de l’éditeur. Toutefois, certaines entreprises estiment que les correctifs de sécurité « officiels » confèrent un sentiment de sécurité erroné. Les modèles d’application de correctifs traditionnellement proposés par les éditeurs d’origine sont considérés comme obsolètes et inefficaces, car souvent incomplets, tardifs et appliqués lentement, exposant les systèmes d’entreprise à des vulnérabilités pendant plusieurs mois et même plusieurs années.
Que l’entreprise ait recours ou non à un support tiers, l’approche de sécurité à plusieurs niveaux de nouvelle génération consiste à mettre en œuvre une solution adaptée à la base de données en incluant une protection « zero-day » avec « contrôles compensatoires ». Ces contrôles, par exemple des correctifs virtuels (virtual patching), sont souvent plus complets, plus efficaces, plus rapides, plus sûrs et plus faciles à appliquer que les correctifs fournis par les éditeurs d’origine, et permettent aux entreprises de se protéger plus rapidement au moyen d’une solution moins onéreuse et sans impact sur leurs systèmes de production.
3. Un nouvel état d’esprit : Les administrateurs de bases de données (DBA) craignent avant toute chose que la résiliation des contrats de support Oracle en faveur d’un service de support tiers mette leur poste en péril. Or, le support tiers peut accroître la valeur des administrateurs de bases de données qui se voient confier des projets revêtant une plus grande importance stratégique et peuvent ainsi acquérir de nouvelles compétences. Par ailleurs, en raison de la complexité qui caractérise le processus de support d’Oracle, les administrateurs de bases de données ont généralement l’habitude de se débrouiller tout seuls. Ainsi, 54,6 % des personnes interrogées résolvent sans aide extérieure la majorité des problèmes liés à leur base de données Oracle. Les ingénieurs de support rattachés aux prestataires tiers sont intégrés à leur équipe et personnellement responsables de la résolution des problèmes rencontrés, ce qui leur épargne de nombreuses recherches. Cette liberté nouvellement acquise donne aux administrateurs de bases de données la possibilité de mener leur entreprise vers de nouveaux sommets qu’il est difficile d’atteindre en étant pieds et poings liés à un plan de support trop onéreux.
Dans un premier temps, les entreprises qui prévoient de tirer un trait sur les onéreux services de support d’Oracle et de privilégier leur propre feuille de route stratégique doivent évaluer les logiciels qui ne sont pas supportés et remédier aux risques correspondants. Elles doivent faire le point sur les versions d’Oracle Database qu’elles utilisent et identifier les instances qui ne sont pas entièrement prises en charge ou qui ne le seront plus à moyen terme. En fait, d’ici juillet 2021, seules deux des versions actuelles d’Oracle Database seront encore entièrement prises en charge par l’éditeur. L’exécution de versions « hors support » peut induire des risques sur le plan opérationnel et de la sécurité.
Ensuite, les entreprises doivent s’intéresser au support tiers dans le but d’améliorer leur solidité financière, leur flexibilité et leur capacité de contrôle sans abandonner leur version stable d’Oracle Database. Le recours à des services de support tiers indépendants pour Oracle Database permet d’économiser jusqu’à 90 % des dépenses totales de maintenance et de support, tout en offrant aux entreprises la possibilité de tirer davantage parti de leurs investissements logiciels puis, le moment venu, d’opter pour la base de données de choix.
Enfin, les meilleurs services de support tiers prennent entièrement en charge les différentes versions d’Oracle Database sans qu’il soit nécessaire de procéder à des mises à jour. Les entreprises peuvent ainsi abaisser leurs dépenses et, grâce au support tiers, améliorer la gestion de leur ERP (SAP, EBS, JD Edwards ou PeopleSoft) associé à Oracle Database.
Cette réflexion amène à une dernière question pour les entreprises qui se trouvent dans cette situation : qui doit définir votre feuille de route : Oracle ou vos propres dirigeants ?