Cette opération, orchestrée par l’équipe “Unmanned Systems”, s’est déroulée sur le terrain d’essais du CESA Bordeaux Techno West. Scalian a ainsi démontré sa capacité à déployer et à mener à bien des opérations de drones à large échelle en essaim, ainsi que la fiabilité et le haut niveau de sécurité des systèmes de drones.
Bien plus qu’un ingénieriste, Scalian a été capable de développer des systèmes de drones qui volent de façon simultanée et complètement autonome, sans pilote. L’opération industrielle d’envergure, menée dans la région de Bordeaux, s’est inscrite dans une mission plus large qui consiste à disséminer des capteurs géophysiques au sol comme des fléchettes de 1kg larguées par des drones de 35 kg. Grâce à la réussite de cette expérimentation, Scalian démontre le haut niveau de service et de sécurité de ses systèmes.
L’objectif est de réaliser des largages à des points précis et prédéfinis. Une fois les capteurs plantés, une onde est générée dans le sol en partant d’une source vibratoire, ce qui permet aux capteurs de réceptionner l’écho de cette onde et d’avoir une reconnaissance du sous-sol par des procédés techniques. Pour les expérimentations, ces capteurs sont distribués sur un maillage tous les 25 ou 30 mètres. Quant au système sur grandes zones, il est prévu tous les 50 mètres.
L’opération en essaim a été réalisée à l’aide de cinq drones gros porteurs largueurs de sondes et d’un sixième drone de surveillance périmétrique et d’alerte au service d’opérations de prospection, pour s’assurer qu’aucune intrusion humaine ou animale n’ait lieu dans la zone protégée. Les drones décident eux-mêmes de leur plan de vol et naviguent sur une zone prédéfinie à l’avance, mais ces systèmes autonomes sont tout de même supervisés par un opérateur derrière une station de contrôle au sol. Une fois la mission de largage du drone terminée, ce dernier revient à sa base pour se recharger en capteurs et batterie via l’opérateur. L’opération peut être ensuite itérée dans une nouvelle zone.
Après 4 ans de développement, Scalian est arrivé à une véritable opération industrielle. Cette expérimentation organisée sur le terrain du CESA a été réalisée sous autorisation de la DGAC. Ce projet, unique en Europe et probablement dans le monde, a permis de montrer que les essaims de drones avec intelligence embarquée ont de beaux jours devant eux à condition de savoir démontrer un haut niveau de sûreté et sécurité.
Alors qu’historiquement les capteurs géophysiques étaient plantés à la main par des humains, ils sont désormais largués par des drones dans des zones difficiles d’accès. La finalité du système est d’aller dans des zones assez grandes et que les drones puissent évoluer de jour comme de nuit pour avoir une continuité d’opération.
Lorsqu’un drone est piloté par un humain, il est limité par les capacités de ce dernier et sa difficulté de perception à distance de la situation. Les pilotes sont uniquement présents pour une question de réglementation, et le rôle des humains se focalise sur l’organisation et la sécurité des opérations et la tenue des objectifs de la mission, et sont déchargés du pilotage et de la navigation des drones. C’est encore l’humain qui autorise le largage dans une logique de totale sécurité, il reste également dans la boucle et peut reprendre le système en main à tout moment (mise en repli des opérations, arrêt du système, gestion d’incidents, ...)
Selon Yvan Chabanne, CEO de Scalian : « L’automatisation de tâches simples comme la navigation d’un drone est un des leviers de la transformation digitale des métiers de nos clients. L’autonomie des drones apporte une réduction de la durée de la mission, une véritable efficience et permet de réaliser une optimisation des coûts. »
L’objectif à terme pour Scalian est d’introduire les drones comme un outil de transformation digitale des métiers et de démontrer qu’il s’agit d’un véritable système productif avec un haut niveau de sécurité et de qualité de service dans de nombreux domaines comme cette opération logistique de livraison de DARTS.