Une nouvelle étude de l’Institute for Business Value (IBV) d’IBM révèle que le développement durable occupe une place de plus en plus importante dans les agendas des entreprises, et que les dirigeants reconnaissent que c’est un impératif commercial et un moteur de croissance. Pourtant, alors que les dirigeants sont confrontés à des pressions croissantes de la part des conseils d’administration et des investisseurs, mêmes s’ils progressent dans la mise en œuvre de leur stratégie de développement durable, certains obstacles entravent encore leur capacité à agir.
L’étude mondiale annuelle « CEO Study » d’IBM, intitulée Own your impact : Practical pathways to transformational sustainability (Soyez maître de votre impact : des pistes pratiques pour un développement durable transformationnel), qui a interrogé 90 dirigeants en France, a révélé que près de la moitié d’entre eux citent le développement durable comme l’un de leurs plus grands défis dans les deux ou trois prochaines années. Ils citent également le retour sur investissement et des avantages économiques peu clairs, un manque d’informations issues des données ainsi que les barrières règlementaires et technologiques comme les principaux obstacles à l’atteinte de leurs objectifs de développement durable. Et si les dirigeants sont très en avance sur la mise en œuvre de leur stratégie de développement durable, elle est encore loin d’être implémentée dans l’ensemble de l’organisation.
« Les dirigeants exercent leurs responsabilités dans l’un des environnements les plus complexes qui soient : guerre, inflation, pénurie de talents et crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 », a déclaré Alex Bauer, Directeur Général, IBM Consulting France. « Malgré ces défis, ils ne relâchent pas la pression en ce qui concerne le développement durable, et ils sont désormais plus nombreux à le placer parmi leurs principales priorités. Pourtant, beaucoup ne réalisent pas pleinement à quel point les données et la technologie peuvent rapidement combler le fossé entre la stratégie et l’impact. »
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :
Les dirigeants affirment que le développement durable occupe une place de plus en plus importante dans leur agenda et pensent qu’il peut contribuer à améliorer les performances de l’entreprise.
73 % d’entre eux reconnaissent qu’ils doivent assumer la responsabilité de l’impact des activités de leur entreprise sur l’environnement.
56 % des dirigeants sont d’accord pour dire que leurs investissements en matière de développement durable accéléreront la croissance de leur entreprise.
La pression monte de la part des parties prenantes, mais le manque d’informations issues des données ainsi que les barrières règlementaires et technologiques représentent un des principaux obstacles
Près de la moitié (47 %) des dirigeants interrogés citent le développement durable comme l’un de leurs plus grands défis au cours des deux ou trois prochaines années, contre 28 % en 2021. Ceci place le développement durable en 3ème position derrière la réglementation (52 %), le cyber-risque (52 %), et juste devant l’infrastructure technologique (41 %) et les évolutions du marché (39 %).
Les dirigeants ont déclaré subir la plus forte pression de la part des membres du conseil d’administration (77 %), suivis par les investisseurs (56 %), les régulateurs (54 %) les partenaires de l’écosystème (52 %), et le gouvernement (46 %).
56 % des personnes interrogées citent le manque de clarté sur le retour sur investissement et les avantages économiques comme les principaux obstacles pour atteindre les objectifs de développement durable, suivi par le manque d’informations provenant des données (44 %) et les barrières réglementaires (39 %).
30 % des dirigeants identifient également des obstacles technologiques à la mise en œuvre du développement durable dans leur organisation. Les dirigeants passent de la parole aux actes mais n’intègrent pas les stratégies de développement durable dans l’ensemble de l’organisation
43 % des personnes interrogées déclarent disposer des personnes et des compétences nécessaires à la mise en œuvre de leur stratégie de développement durable.
70 % des dirigeants sont convaincus qu’ils atteindront leurs objectifs en matière de développement durable et seuls 21 % des personnes interrogées pensent que les objectifs de développement durable annoncés par le gouvernement pour leur secteur ne sont pas réalisables.
Alors que 99 % des dirigeants déclarent être au moins au stade du pilotage de la mise en œuvre de leur stratégie de développement durable, seuls un peu plus d’un tiers (35%) disent mettre en œuvre leur stratégie de développement durable dans l’ensemble de leur organisation.