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Dossiers

Quid de l’électrification des infrastructures, des véhicules, et des services ?

Par Bernardo Cabrera, Directeur de la BU Objenious

Publication: Juillet 2022

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C’est officiel, d’ici 2035, les véhicules thermiques seront interdits à la vente en Europe. Une grande annonce qui vient bousculer l’industrie automobile et implique le développement de nouvelles infrastructures connectées...
 

Les normes européennes en vigueur et la prise de conscience écologique grandissante de la société nous conduisent naturellement vers des moyens de transports dits plus verts. Toutefois, l’optimisation énergétique des transports privés et publics passe d’abord par l’électrification des infrastructures, des véhicules, et des services.

Les véhicules connectés, une nouvelle norme pour les constructeurs

Le marché automobile est en pleine révolution. Les moteurs thermiques sont progressivement remplacés par des moteurs électriques, la conduite autonome s’immisce dans nos habitudes, et les conducteurs attendent toujours plus de services à bord. Ces besoins grandissants passent obligatoirement par la connectivité des voitures. Selon le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles), les modèles de voitures 100% électriques représentaient 14.65% de la part totale des voitures vendues en 2021. Parmi les modèles phares les voitures Tesla Model 3, Renault ZOE et Dacia Spring représentent à elles-seules 44 % du total des immatriculations du segment. Les consommateurs sont largement encouragés par l’État à utiliser des véhicules électriques (avec l’aide de primes gouvernementales) mais leur choix est aussi fortement conditionné par l’augmentation du prix de l’essence. Côté bus, le sujet intéresse également, à l’image de la RATP qui a renouvelé son parc automobile et a commandé 450 bus électriques pour sa flotte, livrés courant 2022-2023. Que ce soit à petite ou grande échelle, il devient beaucoup plus simple de se tourner vers les véhicules électriques qui ne nécessitent presque aucun entretien.

L’accès aux infrastructures de recharge reste un point difficile pour certains propriétaires de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. L’objectif gouvernemental d’installer 100 000 points de charge ouverts au public d’ici fin 2022 semble difficilement réalisable. De plus, la problématique des départs en vacances, associée au besoin de recharge sur les grands axes routiers, n’est pas encore solutionnée… Finalement, l’achat d’une borne de recharge pour particulier n’est pas toujours simple : en copropriété, les travaux de pré-équipement doivent être validés en Assemblée Générale ; en maison individuelle, le coût et la charge sur le réseau électrique inquiètent.

En France, des initiatives ont d’ores-et-déjà été prises pour déployer des bornes, plusieurs grands groupes proposent désormais des services d’installation de bornes de recharge. L’émergence du marché de la borne de recharge fait apparaitre de nouvelles technologies pensées pour soulager le réseau électrique. Les algorithmes de supervision et de gestion des consommations se développent et viendront bientôt normer ce marché. Dans un futur proche, des technologies telles que le Plug&Charge ou encore le Vehicle-to-Grid (V2G) viendront également améliorer l’expérience utilisateur tout en solutionnant les problèmes de réseaux.

L’IoT et les réseaux cellulaires, premiers partenaires de l’écomobilité

Les objectifs de décarbonation du pays obligent aujourd’hui les conducteurs à limiter leur rejet de CO2 (interdiction des véhicules diesel en ville, âge du véhicule, etc.). L’avènement de la 5G contribue au développement du retro-fitting, technique permettant de convertir des modèles thermiques en modèles électriques. Ainsi, les véhicules ne répondant plus aux normes (diesel ou véhicules trop polluants) peuvent être convertis, ouvrant le droit aux aides gouvernementales à leurs propriétaires. De nombreuses sociétés françaises proposent déjà ce service sur les modèles les plus vendus en France (Twingo, Fiat, Citroën C1...) par le biais de l’installation d’une batterie électrique et de capteurs IoT. Ces capteurs communiquent via les réseaux 4G/5G/LTE-M/NB-IoT, remontant en temps réel les informations telles que le niveau de batterie. Les voitures thermiques de plus de 5 ans et les deux-roues de plus de 3 ans peuvent légalement être rétrofités et passer à l’électrique depuis 2020, sans l’accord préalable du constructeur. Une solution qui peut également s’appliquer, selon l’AIRe (Association des Acteurs de l’Industrie du Rétrofit électrique), aux camions, bus, péniches et bateaux. Un pas de plus vers l’intermodalité.

L’électrification des infrastructures et des véhicules continue donc à s’intensifier. L’IoT et les connectivités cellulaires offrent de multiples possibilités technologiques dans ce domaine. Ce n’est qu’à travers un système multimodal, supporté par des technologies IoT, que nous pourrons observer une réelle fluidification du trafic ainsi qu’une croissance pérenne des écomobilités et micromobilités. Notre manière de nous déplacer, tout comme notre impact environnemental, en seront profondément modifiés.

https://www.objenious.com/

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