Objets connectés, smartphones, applications pertinentes et novatrices, ou encore caméras plus performantes, les innovations ne manquent pas et nous changeons progressivement nos comportements, aussi bien dans nos vies personnelles que professionnelles.
Pour les consommateurs d’aujourd’hui, la technologie est devenue une deuxième nature. Ils la voient évoluer au fil des années et savent qu’elle est maintenant omniprésente – avec des technologies comme les téléphones portables, les réseaux sociaux ou le cloud. Plus personne ne s’étonne de trouver du Wi-Fi dans un lieu public, au contraire, l’absence de ce dernier a tendance à agacer. Pourtant, il y a une dizaine d’années, l’idée d’être toujours connecté – de surcroit avec des débits importants et une quantité d’informations presque illimitée – n’était pas au goût du jour.
Bien que les consommateurs soient familiers de la technologie, ils ne souhaitent pas avoir à en comprendre les rouages : la facilité d’utilisation est d’une importance primordiale. Quel que soit le domaine, la technologie, pour être largement adoptée, doit être éclipsée par sa facilité d’utilisation et les avantages qu’elle induit. Ce constat est également valable pour la protection des données et le cloud. Les consommateurs ne veulent pas avoir à réfléchir à tous les dangers qui guettent leurs données, ni aux processus qui permettent de les tenir hors de danger. Vol de leurs terminaux mobiles, piratages, suppressions accidentelles, ou encore pannes matérielles, les menaces potentielles sont pourtant nombreuses.
C’est pourquoi en 2016, l’adoption du cloud sera accélérée par les acteurs du marché informatique simplifiant à l’extrême les solutions de protection des données. Par exemple, à l’achat d’un nouvel appareil, ou lors d’un changement d’OS, le terminal proposera automatiquement une sauvegarde de l’ensemble des données dans le cloud. En parallèle, les sauvegardes régulières n’auront plus besoin d’être programmées, elles s’effectueront automatiquement en fonction des besoins.
La quantité de données que nous produisons est en constante augmentation. Les caméras embarquées de meilleure qualité, les objets connectés pour la maison, et les wearable technologies engendrent un très grand volume de données dans le monde, et ce dernier ne fait que croître. De plus, la généralisation de la 4G et, plus globalement, de débits internet mobile élevés nous poussent à créer plus de contenus car il est désormais possible de les partager instantanément. La facilité de mise en ligne peut également pousser les consommateurs à se tourner vers des solutions de protection des données dans le cloud. Plus les débits sont importants, plus la sauvegarde sera rapide.
Bien que les utilisateurs multiplient les terminaux et autres périphériques informatiques, ils souhaitent conserver une expérience simple lors de l’utilisation. C’est pourquoi cette accumulation de données peut représenter une opportunité pour les fournisseurs et les professionnels de l’informatique : les informations provenant de divers terminaux et applications rendent l’automatisation plus aisée. En effet, ces dernières permettent aux différentes solutions de communiquer entre elles. A titre d’exemple, le smartphone pourra – grâce à l’agenda et aux préférences préalablement identifiées – commander automatiquement un taxi ou VTC en prévision d’un RDV puis, s’il perçoit que l’utilisateur sera en retard en raison du trafic, un message pourrait être automatiquement envoyé pour prévenir de son retard.
Les smartphones et tablettes modifient peu à peu nos habitudes professionnelles en nous permettant d’être plus mobiles et réactifs. La montée du télétravail ne va faire qu’accentuer ce phénomène au cours de l’année 2016. Il en résulte une barrière moins nette entre les terminaux professionnels et personnels : un nombre croissant de collaborateurs utilisent leurs smartphones et ordinateurs personnels pour gérer des dossiers plus facilement, de plus en plus de données en rapport avec l’entreprise sont donc stockées sur les terminaux personnels.
Cela représente un grand danger pour les entreprises, puisque la plupart des collaborateurs ne prennent pas le temps de sécuriser ces données, ou utilisent des applications peu sécurisées. Les équipes informatiques doivent donc être en mesure de contrôler les fichiers liés à l’activité professionnelle et aux travailleurs mobiles, à tout moment et peu importe où elles sont stockées. Elles pourront ainsi sécuriser l’accès aux documents, le stockage, la sauvegarde et la modification des données – tout en s’assurant que ces dernières sont gérées en accord avec la politique de sécurité de l’entreprise. Le challenge, pour les équipes informatiques en 2016, est de pouvoir offrir ce niveau de contrôle et de sécurité tout en conservant une expérience utilisateur simple et rapide afin de ne pas créer une entrave à la productivité.
Si le cloud est une notion aujourd’hui démocratisée, son adoption reste inégale et très marquée par des différences géographiques et générationnelles.
D’un point de vue géographiques, les pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l’Australie ont été des précurseurs quant à la « révolution Cloud ». Les consommateurs sont donc habitués à cette technologie, et ont déjà eu le temps de s’acclimater et de dépasser leurs craintes. L’adoption du Cloud y est donc plus avancée.
Dans les pays européens, la notion de « nuage informatique » est plus récente et le terme est encore une source de méfiance. De plus, culturellement, les pays européens sont marqués par une plus grande rigueur en ce qui concerne la protection de la vie privée. Le Cloud, dont l’intérêt est reconnu, doit donc encore se faire une place sur ce marché.
Cette particularité façonne le marché mondial et l’offre puisque certains fournisseurs, de différentes nationalités, établissent des DataCenters sur plusieurs continents afin de laisser les clients décider de la localisation de leurs données.
L’âge joue aussi un rôle important. Les générations les plus jeunes sont nées - ou ont grandi - avec l’omniprésence d’internet et des multiples innovations l’ayant suivi. Elles sont donc plus aptes à adopter les nouvelles solutions. Les personnes plus âgées ont, au contraire, dû se familiariser avec internet à l’âge adulte, ce qui les rend plus méfiantes envers les nouvelles technologies.
Pour permettre au cloud de gagner peu à peu ses lettres de noblesse auprès du plus grand nombre, tous les acteurs du marché devront tenir le même discours afin de mettre en avant la sécurité et le caractère privé des données. En effet, il faudra au cours des prochains mois mettre l’accent sur le cryptage des données : ces dernières sont protégées de bout en bout et personne ne détient les clés de chiffrage. De plus, la possibilité de laisser chaque consommateur choisir dans quel DataCenter seront conservées ses données représente également un atout majeur pour les marchés plus méfiants. Un européen pourra ainsi décider que ses données restent sur son continent afin de ne pas être soumis aux législations d’autres états. Ces deux éléments devraient considérablement faire avancer le marché du cloud en 2016, et engendrer une meilleure acceptation..