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CO2, Économies lors du déploiement de la fibre optique : Quelle est la bonne méthode de pose ?

Par Tobias Schubert, Marketing, Major Accounts, EMEA, Carrier Networks, Corning

Publication: 4 janvier

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D’ici 2025, la fibre optique doit être présente dans l’ensemble des foyers français, selon le plan France Très Haut Débit (PFTHD) initié par le Gouvernement...
 

Parallèlement, l’aménagement doit être aussi durable que possible. Outre la méthode de construction traditionnelle de conduite, il existe désormais toute une série de méthodes de pose alternatives qui, d’un point de vue durable, peuvent constituer un bon complément à la construction traditionnelle.

Quelles sont les différences entre les différentes méthodes de pose, notamment pour ce qui concerne la durabilité ? Deutsche Telekom a effectué des calculs basés sur des interviews d’experts et des visites sur site afin d’évaluer les économies de CO2 par kilomètre de génie civil par rapport au génie civil classique. Ont été pris en compte le rendement journalier, les "engins principaux" respectifs, ainsi que la fabrication et le transport des produits essentiels éventuellement nécessaires utilisés (p. ex. asphalte, bitume, bentonite, sol liquide). Les équipements, activités et matériaux toujours nécessaires (par ex. pour les fosses de raccordement aux bâtiments, les câbles, les prestations de tirage) ne sont pas pris en compte dans cette analyse. "L’utilisation de méthodes de construction alternatives (p. ex. profondeur réduite, tranchage) permet d’économiser entre 1 et 6 tonnes de CO2 par km de génie civil par rapport à l’ancien standard (30 x 60 cm). De manière générale, on peut dire qu’il existe une certaine corrélation entre l’économie de CO2 et la vitesse de la méthode en question, c’est-à-dire que moins une méthode nécessite de CO2 dans le soutènement, plus l’avantage de vitesse dans le soutènement a tendance à être élevé. Mais tous les procédés alternatifs ne peuvent pas être mis en œuvre partout de manière judicieuse, sans parler de l’accord nécessaire de l’autorité responsable de la voirie", résume Sven Herring, Senior Cost & Value Engineer chez Deutsche Telekom.

Trenching : petites tranchées, grands effets

Le tranchage peut être proposé comme alternative au génie civil. Avec ce procédé, des fentes étroites sont découpées dans le sol. Dans ces fentes, les câbles peuvent être posés par soufflage.

Alors qu’au début, la qualité de cette méthode de pose laissait souvent à désirer, on s’efforce désormais de définir certains paramètres de qualité, car le tranchage présente de nombreux avantages. Par exemple, les fentes de la tranchée ont une profondeur de 7 à 45 cm et une largeur de 80 mm. La méthode est conforme à la nouvelle norme de tranchage DIN 18220 en Allemagne, mais nécessite moins de main-d’œuvre par mètre de rendement journalier. En outre, le tranchage permet de se passer de gaines si l’on utilise des câbles spéciaux pouvant être enfouis.

Et il est possible de faire encore plus étroit : dans le cas des tranchées minimales avec câble enfoui, les fentes peuvent être réduites jusqu’à 1,7x29 cm. De plus, aucune conduite supplémentaire n’est nécessaire. Cette méthode peu invasive rend pratiquement inutiles les fermetures de routes et les travaux de tranchée qui prennent beaucoup de temps. Ainsi, une zone d’extension construite avec cette méthode est globalement terminée environ trois fois plus vite qu’avec la méthode traditionnelle, y compris la réalisation des raccordements aux habitations. Le fait de renoncer à des tuyaux supplémentaires permet d’une part de réduire la consommation de plastique et d’autre part de réaliser des économies. De plus, les considérations de Deutsche Telekom donnent des économies allant jusqu’à quatre tonnes de CO2 par kilomètre posé pour la tranchée minimale avec un réseau de câbles enfouis par rapport au génie civil traditionnel (30x60cm). Une bonne planification revêt toutefois ici une grande importance, car des capacités ultérieures non planifiées ne sont possibles qu’avec de nouveaux travaux de génie civil.

En hauteur : pose en surface

"Du point de vue du bilan de CO2, la méthode de construction en surface pour l’installation de câbles à fibres optiques est de loin la plus avantageuse", explique Herring. Cette méthode de construction est standard dans les pays du sud de l’Europe et présente de nombreux avantages. Elle rend le raccordement des zones isolées et peu peuplées plus facile et plus lucratif. De plus, elle convainc par une économie de CO2 de 6.469 kg par kilomètre. Dans la plupart des cas, les câbles en fibre optique sont posés sur des poteaux, dont la plupart sont déjà en place. Un risque de perturbation plus élevé dû au vent par exemple est compensé par un déparasitage plus rapide, car aucun génie civil n’est nécessaire.

La pose en surface requiert l’autorisation du gestionnaire de la voie, qui sera idéalement accordée si cela permet d’accélérer considérablement le déploiement et de réduire les coûts. Le simple remplacement de câbles en cuivre par des câbles en fibre optique sur des pylônes existants ne nécessite pas d’autorisation spécifique, contrairement à la construction de nouveaux pylônes, l’augmentation du nombre de lignes ou le déplacement de pylônes.

Défis pour les câbles et les composants

Les différentes méthodes de pose impliquent diverses exigences pour les câbles posés. Alors que dans le génie civil classique, les câbles sont bien protégés dans des gaines sous terre, ils sont exposés aux éléments naturels en surface.

En règle générale, les câbles à fibres optiques doivent être résistants lorsqu’ils sont installés à l’extérieur :

- Température : les câbles utilisés à l’extérieur doivent pouvoir résister sans problème à des variations de température comprises entre -25 et 70 degrés Celsius.

- Résistance aux intempéries : qu’il s’agisse du gel du sol ou de la foudre, les câbles doivent être immunisés contre les phénomènes météorologiques courants. Les câbles à fibres optiques ont ici un net avantage sur leurs homologues en cuivre, car ils ne contiennent pas de conducteurs métalliques.

- Eau et saleté : les facteurs externes, tels que l’eau, la poussière et la saleté, ne doivent pas avoir d’influence négative sur la capacité de fonctionnement des fibres optiques.

Les câbles destinés aux applications de tranchée minimale sont soumis à une charge directe plus importante, car ils ne sont pas protégés par des gaines, contrairement aux tranchées classiques ou au génie civil. Ces câbles sont spécialement conçus pour la pose directe en terre et sont par conséquent plus robustes.

Les fabricants de câbles ont développé des solutions adaptées. Corning a par exemple développé des câbles Thin-Film-Bundled-Drop (TFBD) qui accélèrent l’installation. Le câble contient des fibres qui offrent particulièrement peu de perte d’atténuation et sont en outre très souples.

Les câbles destinés aux installations aériennes devraient toujours être posés sur les poteaux avec une réserve de câble suffisante. Si le câble est arraché par la chute d’un arbre, il suffira, dans la plupart des cas, de le raccrocher.

Perspectives

Le marché de la fibre optique en France continuera de se développer dans les années à venir. Afin de continuer les installations prévues pour tous, des méthodes alternatives comme les tranchées, et les installations en surface constituent des solutions à envisager. Ces méthodes ont le potentiel d’économiser des coûts et du matériel et de fournir de la fibre optique même dans des zones difficiles à desservir. Elles sont en outre plus rapides et plus durables.

https://www.corning.com/

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