MtoM Mag - Le journal de l'MtoM.
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Cependant, ce serait oublier combien cette distribution informatique reste aujourd’hui stratégique, incontournable et évolutive. Le cloud n’a pas fini de progresser ni de nous surprendre. Il repose sur un maillage de datacenters qui se transforment, eux-aussi, pour relever les défis d’infrastructures des prestataires et des entreprises.
Voilà qui mérite une visite à la 8ème Edition des Salons Cloud Computing World Expo et Solutions Datacenter Management 2017, qui offrent aux 7 500 visiteurs professionnels, avec ses 160 sociétés exposantes, ses conférences et ses tables rondes, une opportunité de découvrir, de comprendre, et de composer avec le cloud, ses infrastructures, ses services logiciels. Du datacenter au nuage.
Pour ceux qui en douteraient, le cloud est bien vivant et il ne cesse de croître. La dernière étude prévisionnelle ‘Global Cloud Index’ de Cisco anticipe un trafic IP annuel de 14,1 zettaoctets (Zo), soit 14 100 milliards de Go, en 2020. Soit également 1,2 Zo mensuels, quatre fois plus que les 0,321 Zo constatés mensuellement en 2015. Ce trafic, qui enregistre une croissance annuelle de 30 %, est directement lié au cloud. Et à 72 % il est consommé par les entreprises.
Les fournisseurs réunis lors de la 8ème Edition des Salons Cloud Computing World Expo et Solutions Datacenter Management 2017 étoffent leur gamme SaaS (Software-as-a-Service) et rapprochent leurs ressources de celles des clients. Du coup, ils traitent 72 % des ‘workloads’ critiques des organisations, y compris la vidéo (34%), les capacités de calcul (29%), la collaboration (24%), les réseaux sociaux (24%), et progressivement aussi l’Internet des objets (IoT), les bases de données ou les traitements analytiques. Ces besoins stratégiques trouvent leur place dans les Salons des 22-23 mars prochains à la Porte de Versailles.
Les Salons Cloud Computing World Expo et Solutions Datacenter Management 2017 forment la vitrine de cette transformation numérique. Les études de marché se concentrent sur les usages du nuage ou sur le chiffre d’affaires globalement généré par le cloud computing. Ainsi, le dernier baromètre Cloud du cabinet Markess révèle-t’il que 57% des usages concernent le SaaS, 35% l’IaaS (Infrastructure-as-a-Service), et 8% le PaaS (Platform-as-a-Service). IDC évalue pour sa part le marché cloud français total à 6 milliards d’Euros. L’avancée du nuage est inéluctable et le potentiel de croissance du marché hexagonal est très important, confirment les études récentes.
Une entreprise sur deux (52% selon l’étude NetMediaEurope 2016) a recours au cloud, quel qu’en soit la forme. Mais, une sur quatre seulement (25%) reconnaît avoir une stratégie cloud. En revanche, 58% des grandes entreprises suivent déjà une stratégie cloud.
Plusieurs freins ou réticences demeurent qui feront l’objet de débats sur les Salons Cloud Computing World Expo et Solutions Datacenter Management. Parmi eux, la sécurité des données externalisées préoccupe 68% des décideurs, la gouvernance de l’informatique (54%), la qualité de services (42%), les économies générées à terme par le cloud (34%), ou encore la réversibilité en cas de défaillance ou de conflit avec le prestataire (31%).
Logiciels SaaS et services associés représenteront 60% du marché du cloud en France en 2017, évalue le cabinet Markess. Le Cloud hybride a le vent en poupe car il peut répondre à plusieurs attentes d’entreprises en termes d’évolutivité, de réactivité, de souplesse, de simplification, de mobilité, et de ROI rapide. Encore faut-il que les organisations s’entourent de nouvelles compétences.
C’est ainsi que les services associés au cloud, le conseil, l’intégration, l’hybridation, les services et micro-services Web, les API, la verticalisation ne cessent de dynamiser la croissance du secteur. Ils continueront d’enregistrer une progression annuelle forte et feront l’objets de nombreux débats cette année.
Le Très Haut Débit est indispensable à l’essor du cloud computing. Le projet THD couvre aujourd’hui 50% de la population. Toutes les entreprises, selon leur emplacement, ne sont donc pas encore égales devant le cloud, faute de véritable haut débit parfois même malgré un raccordement en fibre optique. Les datacenters cherchent, quant à eux, à optimiser leurs interconnexions pour optimiser les plans de reprise d’activité ou pour se rapprocher de certaines collectivités.
Il ne saurait y avoir de cloud ou de logiciels SaaS sans la présence de centres de données pour les soutenir. Le marché mondial du datacenter est estimé à 49,57 milliards de dollars en 2019 par Markets&Markets. Ce dynamisme contribue à la réussite de la 8ème édition des Salons Cloud Computing World Expo et Solutions Datacenter Management 2017.
Le datacenter reste au cœur de chaque entreprise dont le cloud privé et les machines virtuelles doivent reposer, pour des raisons de confidentialité ou de conformité réglementaire, sur une infrastructure locale, à base de serveurs, de baies de stockage, d’équipements réseaux et de solutions d’administration. Chez les prestataires, les hébergeurs, les infogérants, les fournisseurs de solutions en mode SaaS, les attentes restent fortes sur l’expérience du gestionnaire du datacenter, sur l’interopérabilité des SI, sur la qualité de la bande passante, sur les certifications et sur les PRA. D’où un marché du datacenter réactif et en plein essor.
Cela ne doit cependant pas cacher les facteurs de risques qui pèsent sur le marché, comme la production d’énergie locale, le réchauffement ou le paysage concurrentiel. Au moment où la France attire les datacenters de Microsoft et d’Amazon, comment les hébergeurs en place comptent-ils assurer leur croissance ? Les arbitrages politiques et financiers attribueront-ils les ressources nécessaires pour soutenir l’éducation, la recherche et les jeunes pousses innovantes du cloud et des datacenters ?
