C’est aujourd’hui une nécessité absolue. Il ne s’agit plus d’un simple facteur de différenciation, mais bel et bien d’une question de survie pour les entreprises.. Digitalisation ou numérisation, transformation ou rupture, quel que soit le terme que l’on pose sur le phénomène, les organisations entrent dans une nouvelle ère, où business et technologie ne font plus qu’un. Dans tous les secteurs d’activité, des acteurs innovants exploitent applications mobiles, portails web ou calcul intensif pour proposer une nouvelle expérience client et bousculer les leaders en place. Kodak, Nokia, Blockbusters, les exemples ne manquent pas de géants délogés de leur position dominante par un renversement technologique qu’ils n’avaient pas anticipé.
D’une société à l’autre, l’adaptation à ces changements peut prendre des visages très différents. Une startup sans héritage technique pourra dès le départ placer le digital au cœur de ses processus et de son activité. Pour les sociétés déjà établies en revanche, un travail de modernisation s’impose, et ce quelle que soit leur taille. Alors que les échanges sont de plus en plus électroniques, un artisan local par exemple, a tout intérêt à proposer une application web de prise de rendez-vous par exemple, ou à dématérialiser sa facturation pour échanger par mail avec ses clients, avant qu’une place de marché proposant des services concurrents aux siens ne voie le jour sur internet.
Pour les entreprises plus importantes, les changements seront plus conséquents, mais les moyens pour les relever également plus grands. Avec des équipes IT plus étoffées, elles sont plus à même d’identifier la rupture et de prendre la vague à temps, si tant est qu’elles se dotent des outils nécessaires. Certaines, bien implantées dans leur secteur, refusent l’obstacle et entretiennent un statu quo tant qu’elles ne se sentent pas clairement menacées, avec le risque de ne plus pouvoir rattraper le retard.
Chez les PME et ETI, les situations peuvent être très contrastées. Confrontées à des problématiques très proches des grandes entreprises, elles ne disposent toutefois pas des mêmes compétences ni de la même expertise dans leurs rangs.. Sans les bonnes personnes pour poser les bonnes questions et remettre en cause les acquis technologiques, il peut être très difficile de mener une réelle stratégie de rupture..
D’autant que les sujets sont nombreux. En simplifiant, on pourrait dégager cinq tendances de fond qui illustrent les défis à relever pour les entreprises.
Déplacement de la puissance informatique (compute, storage) vers le cloud public
Automatisation des tâches répétitives
Recherche de l’agilité
Prise en charge des machines et objets connectés
Exploitation de la donnée
Peu d’entreprises auront la capacité de mener simultanément autant de projets aussi ambitieux. Mais une vision d’ensemble reste malgré tout indispensable pour prendre les bonnes décisions. Il est important d’investir un peu d’énergie pour examiner chacun de ces piliers et ainsi définir celui qui aura l’impact le plus fort dans son activité. Il est évident qu’une technologie comme la blockchain n’aura pas le même retentissement dans le secteur de la banque que dans l’automobile. S’agissant de technologies novatrices, une phase de conseil peut être nécessaire afin de bien mesurer les possibilités offertes par les différentes solutions disponibles, l’apport qu’elles peuvent avoir pour le métier mais aussi leur capacité d’intégration avec l’existant.
L’implémentation d’un nouveau système peut également réclamer de nouvelles compétences. Regardons par exemple le big data. Pour exploiter et valoriser leurs gisements de données inutilisées, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à recruter un CDO (Chief Data Officer). Charge à ce dernier de recueillir les données dans toute l’entreprise, d’en tirer des enseignements forts et de fournir des orientations commerciales différentes. Le but étant, in fine, de proposer au client final une offre plus proche de ses attentes.
Avec cet objectif en tête, chaque entreprise devra opérer sa propre métamorphose. Mais la méthodologie elle, peut être standardisée avec une approche basée sur trois grandes phases.
Digital Backbone : La technique est le moteur de la transformation. La première étape est donc de poser les fondations numériques : migration vers le cloud ; organisation DevOps ; automatisation…
Digital Insights : Une fois la technologie en place, elle permettra d’obtenir une nouvelle vision de son marché, des attentes de ses clients et des améliorations à apporter aux produits : analyse des réseaux sociaux, modélisation 3D, veille concurrentielle…
Digital Engagement : L’aboutissement viendra de la nouvelle expérience digitale offerte aux clients : nouveaux canaux de distribution, développement participatif, collaboration…
Une fois ces trois couches superposées, l’entreprise pourra faire sereinement son entrée dans la nouvelle économie connectée et conforter son leadership, ou au contraire, profiter de la vague numérique pour gagner un avantage compétitif par rapport aux concurrents historiques de son secteur.