l’Alliance Industrie du Futur (AIF), le Cercle de l’Industrie (représentant les grandes entreprises têtes de filières), le Conseil National de l’Industrie (CNI) et le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI) ont présenté les conclusions de l’étude Industrie du Futur réalisée par Accenture, EY et Roland Berger pour 6 filières industrielles françaises (Aéronautique, Automobile, Construction, Agroalimentaire, Ferroviaire et Naval).
Depuis les années 2000, la valeur ajoutée de l’industrie française est restée stable. Et l’industrie française souffre d’uns sous-investissement et d’un outil obsolète, de 19 ans d’âge moyen. Toutefois, il existe de fortes disparités selon les filières industrielles. Les 6 études se sont attachées à identifier les enjeux propres à chaque filière pour l’industrie du futur, les solutions les plus adaptées et à tracer une première feuille de route qui inclue l’ensemble de la chaîne de valeur de chaque filière.
A l’issue de cette première étude de 6 filières, un groupe de travail co-présidé par un représentant du CNI et un représentant de l’AIF a été créé au sein du CNI pour accélérer le déploiement des technologies et des compétences du futur au sein de chacune des 14 filières du CNI.
La France a lancé, le 20 juillet 2015, une initiative publique/privée, l’Alliance Industrie du Futur, destinée à promouvoir et accompagner la transformation de l’industrie. Elle se matérialise concrètement par un nouveau référentiel décrivant la démarche de transformation de l’industrie, dénommé « Industrie du Futur » et intégrant en premier lieu la composante digitale qui est majeure, mais aussi l’ensemble des nouvelles technologies qui transforment la manière de produire : robotique, nouveaux matériaux, composites, fabrication additive, processus industriel économe en ressources, ou encore la convergence produits/services, l’évolution des modèles d’affaires, la prise en compte de l’expérience client et enfin l’évolution des nouvelles compétences et des organisations nécessaires à ces nouvelles approches.
Après avoir déployé ce programme vers les entreprises dans les territoires, avec le soutien de l’Etat, des Régions, des partenaires académiques, institutionnels ou sectoriels, une nouvelle phase de cette démarche unique et englobante s’engage avec le Cercle de l’Industrie, le Conseil National de l’Industrie (CNI) et le GFI : le déploiement de l’Industrie du Futur dans les filières industrielles afin d’y accélérer la transformation des chaînes de valeurs dans leur ensemble. Cette vision française de l’industrie du futur se singularise des initiatives existantes à l’international, comme celle portée par « l’Industrie 4.0 » allemande qui s’est surtout focalisée sur la mise en place de cellules de fabrication automatisées plus flexibles, ou encore « Robot Revolution Initiative », le programme japonais orienté sur les composantes digitales et robotiques de l’industrie du futur.
La Commission Nationale des Services (CNS), représentée par son Vice-Président, M. Christian Nibourel, a également souligné l’importance de cette démarche collective portée par l’Alliance Industrie du Futur, rassemblant et fédérant le monde industriel et des services autour d’un objectif commun : la compétitivité de l’économie française.
« Le déploiement de l’industrie du Futur est aujourd’hui un impératif pour notre compétitivité. La France a fait le choix original de considérer l’industrie du futur dans sa globalité, en entrainant tous les acteurs de la chaîne de valeur et en plaçant l’humain et les compétences au centre de la réflexion. Ces 6 études inédites tracent la voie de la révolution industrielle en marche. » déclare Philippe Darmayan, président de l’Alliance Industrie du Futur (AIF) et du Groupe des Fédérations Industrielles (GFI).