MtoM Mag - Le journal de l'MtoM.
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Christophe Thovex, Docteur et Directeur de Recherche et Développement chez Data2B, est expert en Network Science. Il est co-auteur de l’ouvrage « Social Networks and Surveillance for Society », publié aux éditions Springer en 2018.
Le chapitre « We Shall Not Only Survive to The Future of Social Networks » fait référence aux débuts de l’analyse de réseaux sociaux, introduits par le psychologue J. L. Moreno dans « Who Shall Survive : A New Approach to the Problem of Human Interrelations » (1934). Il s’inscrit dans la continuité du sujet en rappelant notamment l’histoire des réseaux sociaux physiques et numériques avant d’en étudier l’impact sociétal par le prisme de la surveillance globale.
Si l’apparition des sociogrammes dès les années 30 a permis l’étude des comportements sociétaux et de leurs conséquences psychologiques, l’arrivée du web a décuplé la circulation et les différents réseaux de partage d’informations à l’échelle planétaire. « L’effet panoptique », mis en avant par Michel Foucault dans les années 70 semble désormais s’appliquer globalement et ses applications forment un nouveau paradigme de surveillance globale. Comme le soulignait depuis longtemps J.G. Ganascia, Professeur à La sorbonne, les réseaux sociaux catalysent un système de sous- surveillance où chacun observe et évalue les autres, étant à son tour surveillé. Un sujet d’actualité suite aux scandales récents concernant le traitement des données personnelles à des fins de ciblage politique (Cambridge Analytica).
La contribution analyse l’expansion des réseaux sociaux à l’ère du numérique, leur utilité dans l’éducation, les pays en développement ou encore le domaine de la sécurité (civile, militaire) avec pour objectif une vision rationnelle des futurs possibles de l’Intelligence Artificielle (IA). L’étude prospective aboutit à une schématique claire, contribuant à dissiper les conjectures qui prédisent l’IA en tant que dictature impossible à renverser ou à l’opposé, champ des possibles encore sans précédent pour le progrès de l’humanité. Loin des scénarii hollywoodiens - « Le Meilleur des Mondes », « Terminator », « Ex-machina » - une alternative plus sage et profondément disruptive n’est-elle pas, finalement, la plus probable ?
