MtoM Mag - Le journal de l'MtoM.

Cette 10ème édition d’IBS qui se tiendra les 2 & 3 octobre prochain, à Paris Porte de Versailles, sera-t-elle celle de la transition énergétique, de ce fameux pivotement, nouveau terme, que tous appellent de leurs vœux ? L’Europe devrait représenter la plus grande part du marché de la construction intelligente au cours de la période de 2019 à 2022 et la maîtrise de l’énergie en sera un thème majeur.

Tous s’accordent à dire que le marché du smart building est en marche ! Les solutions technologiques se multiplient, la révolution numérique du bâtiment s’accélère en France, la réglementation RT2020 ou la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments de 2018 vont dans le bon sens. Reste à ce secteur porteur qui a entamé sa révolution depuis ces deux dernières années à devenir un marché de masse.

La performance énergétique, l’optimisation énergétique restent encore des domaines où la marge de progression est importante. On voit l’émergence d’initiatives collaboratives et de nouveaux écosystèmes se mettre en place entre les principaux fournisseurs de solutions et de services. Par ailleurs, le bâtiment est un secteur soumis à une certaine inertie, se concentrant plus sur les retours rapides sur investissements que sur les process industriels qui doivent s’adapter aux exigences de performance. Pourtant, l’Europe est en mesure de détenir la plus grande part de marché du smart building en raison des initiatives accrues prises par les gouvernements pour construire des structures intelligentes et performantes à l’aide de technologies innovantes et parfois de rupture comme l’IA. Au niveau mondial le marché du smart building devrait croître de 7,42 Mds€ en 2017 à 31,74 Mds$ en 2022 selon le rapport « Smart Building Market by Type (Building Automation Software, Services), Building Type (Intelligent Security System, Building Energy Management System, Infrastructure Management, and Network Management System), and Region - Global Forecast to 2022 ».

L’interopérabilité des protocoles n’est plus vraiment une question mais de nouvelles problématiques se profilent avec le BIM, la GMAO, la sémantique autour de la nomenclature des objets connectés à l’exemple du projet Haystack, un sujet qui devrait mobiliser en France comme en Europe pour rattraper des pays comme les États-Unis ou l’Allemagne dans la maîtrise de l’IoT appliqué aux bâtiments connectés.

IBS, souvent imité, jamais égalé, est le rendez-vous incontournable du smart building

IBS 2019 va fournir un éclairage renouvelé sur l’évolution des plateformes de supervision (équipements GTB, énergie, IoT, etc.) et des applications mobiles de services aux occupants (réservation de salles, gestion de l’éclairage, badge sécurité, géolocalisation, R2S, etc.). Des bâtiments toujours plus connectés et mieux gérés en termes d’énergie et de flux, une gestion d’espaces optimisée, des occupants et des usages toujours mieux pris en compte, tels sont les défis que poursuivent les éditions IBS. Bien sûr on y parlera aussi de cyber sécurité, d’intelligence Artificielle, des nouveaux réseaux de communication, de la bonne data utile non énergivore, du stockage cloud et du edge computing local. Autant de sujets qu’il est indispensable d’évoquer et de connaître car ils constituent autant de révolutions dans le domaine de la construction et du secteur énergétique. IBS, selon une habitude bien ancrée, devrait cette année encore présenter un cycle incontournable de 20 conférences et 20 ateliers animés par les experts référents du marché au bénéfice de plus de 7 000 visiteurs attendus.

Quatre cycles de conférences sur 2 jours

Comme à chaque édition, le programme des conférences est soumis au Vote du Public pour être au plus près des attentes des professionnels du secteur du bâtiment. Une nouvelle fois, une grande campagne de consultation a été lancée et les visiteurs ont été nombreux à s’exprimer. Ce ne sont pas moins de 20 sujets qui seront présentés en 2019, le tout répartis dans 4 cycles de conférences.

 Le Cycle A permettra de faire les points sur l’innovation, les tendances et les nouvelles technologies Au programme donc, l’influence des algorithmes sur la GTB, via les IoT, l’IA comme composante de la gestion d’un smart building, le BOS (building operating system) un concept fédérateur des technologies autour duquel tentent de s’accorder les différents acteurs, le edge computing d’un point de vue cyber sécurité et de gestion performante de la donnée, les protocoles de communication (5G, KNX, ZigBee, Bluetooth, les standards de demain, la notarisation numérique des actions menées et engagées dans le bâtiment).

 Le Cycle B sera plus orienté Services & Data avec pour thèmes le BIM exploitation et le jumeau numérique, la GMAO, le Big data associé à l’IA ou comment passer de l’information aux services utiles, le marché de la réhabilitation et ses acteurs.

 Le Cycle C concernera plus précisément la sécurité, les normes et les modèles économiques du smart building : l’approche globale de la cyber sécurité, quelles solutions privilégier (Edge Computing local) ? Quels référentiels doit-on suivre pour la connectivité du bâtiment (ANSSI, EN 50090-4-3, guides...) ? Quels usages et applications pour la Blockchain ?

 Le Cycle D portera sur la mise en œuvre : applications, marchés, compétences et énergies, avec les enjeux de l’évolution vers l’autoconsommation. Comment gérer l’autonomie énergétique dans un BEPOS ? Le Zero Energy Building (ZEB), la rénovation et mise à niveau des bâtiments existants : comment faire avec les outils d’aujourd’hui (BIM, plateformes de services...) ?

Le salon Smart City/Smart Grid organisé en parallèle avec IBS complète et s’intègre parfaitement, la ville représentant un espace plus vaste de connectivité au service des habitants.

IBS devrait accueillir plus de 200 fabricants et distributeurs des produits, systèmes, logiciels et services pour la performance énergétique des bâtiments. De nombreuses nouveautés et innovations technologiques seront présentées sur 2019.

http://ibs-event.com/