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Seules les entreprises disposées à adopter pleinement des approches agiles et souples récolteront les fruits de cette migration.

Pourtant, elles font encore preuve d’une certaine réserve vis-à-vis du cloud, se montrant réticentes à l’idée de céder le contrôle de leurs données à un fournisseur cloud et exprimant des inquiétudes quant à la sécurité desdites données. Ces craintes sont toutefois apaisées par le fait que les avantages l’emportent largement sur les risques, et qu’il est possible de les maîtriser et de les réduire.

Dès lors, il ne s’agit plus de savoir si les entreprises doivent migrer vers le cloud, mais plutôt se demander comment optimiser cette migration.

Le cloud, solution pertinente sur le plan financier ?

Dans certains cas, avoir recours au cloud peut s’avérer plus économique que d’avoir des datacenters en propre ; dans d’autres, le coût peut être nettement supérieur. En revanche, le coût du processus de migration vers le cloud est souvent oublié. Les premiers mois peuvent se révéler particulièrement coûteux, en fonction de la méthode utilisée pour mettre en œuvre cette migration.

S’il s’agit uniquement de déplacer des applications existantes d’un datacenter vers le cloud sans les modifier, il est probable que le recours au cloud soit plus coûteux que le système d’origine. À l’inverse, si les applications exploitent des fonctionnalités spécifiques du cloud qui améliorent leurs capacités et leur efficacité, telles que l’allocation dynamique des ressources, alors le cloud apparaît comme l’option la plus rentable.

Il est également important de considérer les services proposés par le fournisseur de cloud au regard des besoins de l’entreprise. Si les services à forte valeur ajoutée permettent effectivement de faciliter le processus de migration, ces capacités ont un coût supplémentaire qui vient s’ajouter aux coûts standards du cloud et des datacenters et qu’il convient de prendre en compte.

Les données, encore les données, toujours les données

Même si la gestion des problèmes de sécurité est plus facile dans le cloud, il reste important de lui accorder une considération sérieuse, en particulier dans le contexte du Règlement général sur la protection des données (RGPD) qui est entré en vigueur cette année.

Les entreprises peuvent s’appuyer sur bon nombre de solutions de cybersécurité intégrées au cloud. Les fournisseurs cloud investissent en effet massivement dans la sécurité car c’est un élément essentiel de leur activité. Ils disposent d’équipes de sécurité de pointe et proposent une large gamme d’outils, en direct ou par le biais d’autres fournisseurs, afin d’aider leurs clients à intégrer la sécurité à leurs propres systèmes.

Toutefois, qu’une application soit hébergée sur site ou dans le cloud, il appartient à chaque équipe software responsable du développement logiciel de bien déployer son application en utilisant correctement ces systèmes de sécurité.

Tout ceci est au cœur même du RGPD et des restrictions que ce règlement impose aux entreprises quant à la gestion de leurs données, qu’elles utilisent des services cloud ou fassent tout en interne. Le cloud permet d’outiller les entreprises pour les aider à appliquer ces restrictions et à renforcer leur sécurité. Mais le cloud, en soi, n’est ni une solution aux besoins en sécurité, ni un facteur aggravant. Il offre en revanche un cadre permettant de fournir des applications et des infrastructures sécurisées pour lesquelles une visibilité complète des vulnérabilités, des risques et de la performance applicative est impérative.

A quoi ressemble la migration idéale ?

Toute migration présente son lot de défis. Si la plupart des entreprises ont souvent un niveau d’attentes élevé une fois la décision prise de migrer vers le cloud, la réalité n’est pas toujours si simple. Généralement, les entreprises rejettent la faute sur les différents départements dès qu’un problème survient pendant la migration. A cela s’ajoute également une pression qui pousse à crier victoire avant qu’une équipe ne soit prête.

Dans la plupart des entreprises qui entament leur migration vers le cloud, les équipes software rencontrent des difficultés pour tenir leurs promesses auprès des parties prenantes. Réussir sa migration vers le cloud implique de prendre des mesures pendant la phase de planification et la phase de migration, mais également de réaliser un suivi une fois la migration effectuée. Pour ce faire, il est essentiel d’instrumenter les applications dès le début du processus afin d’être en mesure d’identifier rapidement les problèmes et d’avoir une meilleure compréhension de ce qui arrive à l’application lors des différentes phases de la migration.

Lors de la phase de planification, il s’agit d’identifier le type d’indicateurs qui seront mesurés et d’avoir une vision claire des raisons de ces mesures. Il est alors nécessaire d’effectuer un suivi de ces indicateurs clés de performance (KPI) au cours de la migration de façon à garantir sa réussite. Il faut également créer un inventaire des ressources et définir leurs dépendances, de manière à comprendre comment les composants de l’application fonctionnent ensemble et fixer des attentes de performance pour chacun d’eux.

Ce niveau de visibilité ainsi que les données de performance liées à l’application permettent de déterminer quelles ressources rentrent dans le cadre de la migration, ainsi qu’un ordre dans lequel migrer ces ressources. Cela permettra, pendant la migration, d’évaluer si les ressources cloud améliorent réellement les capacités opérationnelles de l’application. Grâce à des tests d’acceptation rigoureux, il est possible de constater que les objectifs ont été atteints ou de réitérer le processus jusqu’à obtention des résultats souhaités.

Accélérer le changement

La capacité à prendre de l’assurance et à démontrer les résultats est essentielle, car l’infrastructure basée dans le cloud échappe désormais au contrôle de l’entreprise. Il est également impératif de comprendre l’impact des technologies cloud sur les applications et l’expérience client avant de chercher à tirer parti des capacités et des services plus avancés que propose le cloud.

La migration des applications de production vers le cloud soulève de nombreuses questions, notamment celle de savoir si l’impact sur la performance est conforme aux attentes. Les technologies dynamiques sans serveur et les architectures distribuées offrent toutes des capacités d’innovation et d’évolutivité. Mais il est important d’être en mesure d’évaluer si les impacts sur la performance, qu’ils soient positifs ou négatifs, sont adaptés à l’application et permettront de répondre aux besoins de l’entreprise.

Lorsque l’on progresse en matière de nouvelles technologies, il est également important de déterminer à quel stade du cycle de hype elles se trouvent, car le recours à ces technologies est souvent abusif. En effet, adopter pleinement un nouveau service sans instrumentation fait courir le risque de se retrouver avec une application qui fonctionne sur une infrastructure de qualité inférieure. De plus, utiliser une technologie encore peu mature comporte des risques, à moins de bien comprendre la valeur découlant de cette technologie, et il n’est pas possible de percevoir cette valeur sans avoir une bonne visibilité de l’impact de la technologie sur l’application.

Le cloud, source d’opportunités

Dans l’ensemble, migrer vers le cloud procure de nombreuses opportunités aux entreprises prêtes à les saisir et à expérimenter les nouvelles idées qui prennent forme grâce aux technologies cloud. Si les tendances de l’industrie et les défis propres aux marchés peuvent être différents d’une entreprise à une autre, la constante pour les entreprises est de maintenir l’expérience client au centre de leurs décisions et de rester souples et agiles face à l’évolution des attentes de leurs clients. Le cloud ouvre cette voie, tant aux institutions respectées qu’aux nouvelles start-ups.

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