En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d’intérêts. En savoir plus et gérer ces paramètres. OK X
 
 

 

 

Dossiers

Veille stratégique : quand la statistique devient un levier de pilotage

Par Arnaud Marquant, Directeur des opérations KB Crawl SAS

Publication: 13 juin

Partagez sur
 
Traditionnellement perçue comme un simple outil de collecte, la veille stratégique bénéficie désormais d’une batterie d’indicateurs statistiques clés. Cette transformation reflète l’évolution stratégique et technologique du métier : une profonde mutation...
 

Longtemps, le travail de veille aura été concentré sur la collecte d’une information la plus exhaustive possible. Ces temps-là sont derrière nous. Aujourd’hui, la veille stratégique se présente comme un processus à haute valeur ajoutée, guidé par des objectifs précis et des résultats mesurables. Dans un monde où les flux informationnels sont exponentiels, les tendances volatiles et les réalités géopolitiques instables, les professionnels de la veille doivent démontrer l’impact concret de leur action. C’est ici que la statistique entre en jeu. Elle ne se contente plus de décrire : elle oriente, optimise et justifie.

Quatre grandes familles d’indicateurs

En quelques années, la statistique est devenue une composante incontournable des dispositifs de veille stratégique, et tout particulièrement des plateformes de veille. Grâce à ces outils, les entreprises ne se contentent plus seulement de collecter de l’information : elles cherchent à en mesurer la pertinence, l’impact et l’utilisation. Cette évolution repose sur quatre grandes familles d’indicateurs, que les professionnels de la veille connaissent bien.

La première concerne les sources d’information : leur fiabilité, leur fréquence de mise à jour, leur pertinence, ou encore leur capacité à se déprendre des fake news. Le veilleur doit ici exercer un travail de maintenance continue, pondérer les sources selon leur qualité, et s’assurer de leur diversité.

La deuxième famille touche les contenus traités : quels types d’informations remontent ? Quels tags sont utilisés ? Quels contenus sont les plus consultés, « likés », ou partagés ? Ces données permettent d’évaluer la pertinence de l’information diffusée et d’ajuster les axes de veille.

La troisième porte sur les utilisateurs eux-mêmes, pour ne pas dire des cibles du veilleur. Qui consulte quoi, quand, et comment ? Y a-t-il des lecteurs passifs ou des acteurs proactifs qui partagent l’information à leur tour ? Quels supports sont privilégiés : application mobile, intranet, email ?

Enfin, la quatrième famille concerne les livrables de veille : newsletters, portails, tableaux de bord... Il s’agit ici de mesurer leur performance (taux d’ouverture, clics, trafic), de connaître les formats les plus efficaces et les créneaux horaires optimaux pour diffuser l’information.

Ces indicateurs, disponibles en temps réel dans les solutions de veille les plus abouties du marché, permettent au veilleur de piloter finement son action, d’en valoriser les résultats et d’ajuster le dispositif selon les retours d’usage.

Des statistiques au service de l’analyse

Mais la statistique ne s’arrête pas à la gestion de l’outil. Ces dernières années, une autre catégorie a émergé : celle liée à l’exploitation de la donnée captée. Ici, la data n’est plus simplement mesurée : elle est explorée, corrélée, visualisée. Des tableaux de datavisualisation montrent les récurrences, les signaux faibles, les tendances émergentes. Le veilleur passe ainsi d’un rôle de gestionnaire de flux à celui d’analyste stratégique.

Dans ce mouvement, l’intelligence artificielle joue un rôle d’accélérateur dont il convient de bien saisir les effets. L’IA générative, loin de produire l’analyse de manière automatisée, permet sa production par le veilleur. Son aide technique est précieuse : elle permet de résumer automatiquement un texte, de classifier des informations ou de détecter des thématiques émergentes dans un corpus. Mais attention : l’IA n’est qu’un outil qui a l’énorme avantage de faire gagner du temps au professionnel de la veille. Elle automatise, elle prépare, elle alimente. L’analyse, elle, reste humaine, car la finesse, le contexte et la nuance ne se déduisent pas d’un simple algorithme.

Ainsi donc, nous observons combien le métier de veilleur s’est transformé : il est désormais plus technologique, mais aussi plus stratégique qu’il ne l’était il y a une dizaine d’années. En 2025, il ne s’agit plus uniquement de livrer de l’information, mais de construire des tableaux de bord intelligents, personnalisables, qui répondent aux besoins spécifiques de chaque organisation, dans le respect strict des règles éthiques et du RGPD (Règlement général de production des données). Dans un monde saturé d’informations, la statistique est ainsi devenue l’alpha et l’oméga du veilleur. Qu’il s’agisse de piloter un dispositif, d’ajuster une stratégie ou d’exploiter la donnée à des fins d’anticipation, elle confère rigueur, visibilité et crédibilité à une fonction devenue centrale dans les organisations.

Et si la technologie est précieuse, c’est bien la main humaine qui continue de tracer le cap…

https://www.kbcrawl.com/

Suivez MtoM Mag sur le Web

 

Newsletter

Inscrivez-vous a la newsletter d'MtoM Mag pour recevoir, régulièrement, des nouvelles du site par courrier électronique.

Email: