À l’occasion de la Semaine Européenne du Développement Durable, Greenly, le leader du bilan carbone des PME, dévoile le premier baromètre de l’empreinte carbone du cloud computing.
A partir des données publiées par les principaux hébergeurs de données (Amazon Web Services, Azure, Google, OVH, Google…) enrichie d’une revue des études scientifiques existantes, Greenly révèle la croissance exponentielle des émissions du cloud computing, en hausse de 20% par an, et le potentiel massif de réduction, de l’ordre de 60%, via un usage plus intelligent des capacités et une électricité moins carbonée.
Typiquement, la majorité des data centers d’Amazon sont en Irlande - où un kwH d’énergie génère plus de 300 grammes de CO2, contre moins de 50 en France ou en Norvège. La France comme la Norvège ont l’opportunité de devenir les champions d’un cloud computing plus vert !
En parallèle, Greenly dont l’ADN est de donner aux entreprises des alternatives simples et actionnables pour améliorer leur impact, lance son offre « GreenCloud ». Ce nouveau service va permettre à ses clients entreprises d’analyser automatiquement l’empreinte carbone de leur cloud, en s’intégrant aux différentes prestataires de cloud computing, pour mieux identifier les leviers de réduction et bâtir un numérique plus responsable.
Plusieurs sociétés spécialisées dans la fourniture de services numériques, comme EasyVista ou alter way ont déjà eu l’occasion de travailler avec Greenly pour mesurer et réduire l’empreinte carbone de leurs data centers.
Quelque 5% des émissions CO2 mondiales étaient induites en 2020 par le numérique, soit l’équivalent du secteur aéronautique. A progression constante, elles pourraient atteindre 7,5% des émissions mondiales en 2025 et plus de 10% en 2030. Si le numérique était un pays, ce serait déjà le 5ème pollueur mondial. Deux tiers de ces émissions seraient dus à la fabrication de terminaux (ordinateurs, portables, data centers…), le restant des émissions étant réparti équitablement entre les data centers et le réseau. Ainsi les émissions du cloud représente déjà près de 0,5% des émissions mondiales
Greenly a étudié l’impact spécifique des data centers en raison de la croissance exponentielle du secteur, de l’ordre de 20% par an. Les data centers pourraient ainsi représenter près de 2% des émissions mondiales à elles seules en 2030.
A l’échelle d’une entreprise du digital, les services numériques représentent typiquement 50% des émissions, dont la moitié sont dues au cloud computing. Dès lors, le plus gros leviers d’amélioration porte sur ceposte d’émissions.
À l’occasion de la publication de ce baromètre, Greenly lance son service “Greenly Web Services” au sein de son logiciel pour réaliser le Bilan Carbone des entreprises. Ainsi, la startup dont le service vise à faciliter la décarbonation des PME, pour préparer les entreprises à la transition énergétique, entend à présent les accompagner vers un numérique plus responsable.
Avec “GreenCloud”, Greenly propose désormais à ses utilisateurs de nouvelles fonctionnalités qui reposent sur 3 piliers :
Greenly a développé un modèle d’évaluation inédit de l’empreinte carbone des data centers, à la maille de chaque instance des services des principaux hébergeurs. Le modèle distingue typiquement :
L’impact carbone dû à la fabrication des data centers et à leur usage. L’impact carbone de la fabrication s’appuie sur une Analyse de Cycle de Vie (ACV) des différents modèles de serveurs, dont l’impact environnemental est amorti sur l’usage par des entreprises clientes.
L’impact carbone dû à l’usage des différentes instances de calcul est calculé en fonction des modèles de terminaux et de la quantité de vCPU utilisée.
Greenly calcule ainsi les kWH d’électricité consommés pour chaque service du cloud computing, et l’impact carbone induit en fonction de l’intensité énergétique du pays où a lieu le stockage ou le calcul des données.
Grâce à une analyse approfondie, Greenly permet à ses clients de réduire l’impact écologique de leurs services numériques en optimisant l’usage du cloud. Greenly propose des actions simples à mettre en œuvre et peu impactantes pour la qualité des services. En particulier, cela implique des mesures :
D’optimisation de l’efficacité énergétique des services cloud :
Grâce à un benchmark des différents processeurs et serveurs, pour orienter les clients vers les solutions les moins coûteuses en énergie.
En optimisant l’utilisation des capacités de calcul, trop souvent inutilisées.
D’optimisation de l’intensité carbone de l’énergie utilisée
En choisissant d’utiliser des services de cloud computing dans des pays où le mix énergétique est moins carboné. Typiquement, l’essentiel des data centers d’Amazon sont en Irlande - où un kwH d’énergie génère plus de 300 grammes de CO2, contre moins de 50 en France ou en Norvège.
Au-delà des data centers, Greenly propose sa suite logiciel pour améliorer l’impact des services numériques en réduisant l’empreinte carbone de leurs terminaux. Cela implique les mesures suivantes :
Limiter le nombre de terminaux par personnes, particulièrement dans les pays développés. En effet, si dans le monde, un individu lambda possède en moyenne 3,5 objets connectés en 2021, ce chiffre atteindrait 12,9 aux États-Unis et 8,9 en Europe de l’Ouest ! (Données Cisco)
Allonger la durée de vie des terminaux pour limiter leur renouvellement. Greenly a d’ailleurs constitué un écosystème de partenaires pour accompagner ses clients dans la gestion de leurs parcs informatique et la formation de leurs collaborateurs.
Augmenter les parts de marché du matériel reconditionné, pour diminuer drastiquement les émissions liées à la construction.
Comme ont pu le montrer certains cas d’usages clients, ces mesures peuvent permettre de réduire jusqu’à 60% les émissions de gaz à effet de serre du seul cloud computing, sans bouleverser les activités d’une scale-up du numérique.
“Nous avons mis le doigt sur un aspect essentiel et pourtant presque invisible de nos usages numériques : son empreinte environnementale de plus en plus préoccupante. Il faut s’y attaquer avant qu’il soit trop tard. “L’offre “Greenly Web Services” aide nos clients à mesurer précisément l’impact de leurs activités numériques et à ainsi la réduire efficacement, grâce aux leviers mis en évidence par la mesure.” explique Alexis Normand, DG et cofondateur de Greenly.
Pour Véronique Torner, Présidente et co-fondatrice d’alter way, membre du comex de Syntec Numérique, en charge du programme Numérique Responsable et de l’initiative Planet Tech’Care.
"Nous travaillons avec Greenly pour mesurer l’impact carbone des infrastructures hébergées dans nos data centers et chez nos partenaires cloud (AWS, Azure, GCP, scaleway ...). La solution déployée permet d’offrir à chaque client infogéré par alter way une mesure de l’empreinte carbone de son infrastructure. C’est inédit. C’est un élément majeur de notre stratégie Chrysalide engagée début 2020 pour un numérique responsable."
Pour Sylvain Gauthier, DG d’EasyVista, spécialiste de la gestion informatique pour les grands groupes, "La plateforme Greenly Corporate Impact a parfaitement répondu à mes attentes : engager mon entreprise dans sa stratégie bas carbone, tout en évitant de réaliser un nouveau Bilan GES chaque année, grâce au suivi automatisé. J’ai été impressionné par le degré de granularité des analyses, notamment pour le secteur du Numérique : les analyses ont dégagé des leviers de réduction d’émissions très importants et à la fois actionnables et opérationnels. Je recommande à toutes les entreprises d’adopter l’outil Greenly pour baisser simplement leurs émissions."