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Souhaitez-vous vraiment converser avec un robot ?

Par Patrick Séguéla, Directeur de Synapse Développement

Publication: Octobre 2016

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Incontestablement, les chatbots ou robots conversationnels occupent désormais une place centrale dans le palmarès des technologies les plus prometteuses en répondant à de nouveaux usages : assistance aux utilisateurs, e-commerce...
 

Ainsi, nous voyons les leaders de l’industrie comme Google, Facebook, Apple ou Microsoft s’emparer du sujet et investir des ressources importantes pour s’imposer durablement comme les spécialistes du marché. Dans ce contexte, le cabinet TechSci Research table sur une croissance de 75% pour le secteur de l’IA sur la période 2016-2021 et présage d’un avenir florissant pour l’IoT et les chatbots. Pour le Gartner, les assistants numériques prendront en charge au moins pour 2 milliards de dollars de transactions d’ici la fin de l’année 2016. Ces grands indicateurs attestent de la vitalité du marché des chatbots. Mais que peut-on réellement attendre de ces robots conversationnels de nouvelle génération ?

Le cas des robots et agents conversationnels

Très en vogue, les agents conversationnels déferlent désormais sur le net, avec des promesses d’usage qui relèvent parfois de l’anticipation ou du fantasme. Pourtant, au-delà du défi scientifique qui consiste à tromper l’humain dans un dialogue avec un algorithme (test de Turing), il y a peu d’intérêt à converser avec une intelligence artificielle, aussi puissante soit-elle. En effet, qui a réellement envie de parler avec un robot ? Globalement, on distingue deux principaux intérêts pour les robots conversationnels :

- les dédier à une tâche précise comme la recommandation de produits ou de contenus, assurer un support utilisateur de niveau 1 ou encore pré-qualifier une demande.

- en faire des robots qui questionnent plutôt que des robots qui répondent. L’objectif étant alors de guider l’humain dans sa réflexion et de lui permettre de poser les bonnes questions pour accéder aux bonnes réponses.

Quand le « machine reading » ouvre de nouvelles perspectives aux robots

L’une des pistes pour améliorer la performance et l’interactivité des robots est la génération automatique de questions à partir de la « lecture » de textes qualifiés. Via le « machine reading », le robot acquiert alors la capacité de synthétiser des connaissances écrites par des humains et de les rendre accessibles facilement. En effet, à la différence des humains, les robots sont en mesure d’intégrer une masse d’informations considérable et de générer automatiquement de nombreuses questions pour exploiter au mieux les informations des textes.

Concrètement, en utilisant du « machine reading », il devient possible d’accélérer la phase d’apprentissage et de connaissance du sujet que le robot-assistant va devoir évoquer.. Le robot va ainsi aider l’utilisateur à poser la bonne question et à bien la formuler pour accéder à la réponse la plus pertinente.

Les robots comme source d’autonomisation

Grâce au « machine reading », les robots vont entrer dans une nouvelle ère et devenir de véritables assistants conversationnels. Au regard de ces éléments, il apparaît clairement que le rôle des robots consiste à aider un utilisateur dans la réalisation d’une tâche, à faciliter son processus d’autonomisation, notamment pour trouver une information précise. Les robots ont alors une « simple » mission d’assistance et ne sont pas là pour remplacer l’humain ou pour philosopher sur le sens de la vie !

Ces différents éléments mettent donc en évidence qu’il ne faut pas surestimer le rôle « social » que vont jouer les robots dans notre quotidien.

http://www.synapse-developpement.fr/

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