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Dossiers

Plus de la moitié des entreprises s’inquiètent du risque de greenwashing involontaire

Publication: 16 janvier

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Une nouvelle étude d’Ivalua révèle que plus de la moitié (53%) des organisations s’inquiètent du risque d’écoblanchiment ou de greenwashing involontaire, notamment à cause des difficultés à rendre compte avec précision des émissions du Scope 3...
 

Les pressions exercées à la fois par les nouvelles réglementations, comme la CSRD et par les clients étant de plus en plus fortes, les entreprises doivent s’assurer que toutes leurs déclarations en matière de développement durable sont légitimes.

L’étude révèle que moins de la moitié (44 %) des organisations se disent "très confiantes" dans leur capacité à rendre compte "avec précision" des émissions du Scope 3. En France, ce pourcentage tombe à 38%. Près des deux tiers (61 %) affirment que la déclaration des émissions du Scope 3 s’apparente à une “estimation honnête”.

Alors que la directive européenne CSRD ainsi que les normes européennes d’informations de durabilité ESRS s’appliqueront en France progressivement à compter de janvier 2024, il est impératif que les organisations anticipent leur reporting du Scope 3. Au fur et à mesure des réglementations, les organisations devront enrichir leurs déclarations extra financières avec des données vérifiables et ne pourront plus se baser sur de simples hypothèses.

L’étude montre également que près de deux tiers des organisations reconnaissent que le coût de l’inaction dépasse de loin le coût de la mise en œuvre d’initiatives environnementales. Mais si 87% des organisations sont convaincues d’être sur la bonne voie pour atteindre la neutralité carbone, la plupart n’ont pas mis en place d’actions concrètes pour :

- Adopter des énergies renouvelables (77 %)

- Réduire les émissions de carbone (73 %)

- Adopter les principes de l’économie circulaire (73%)

- Réduire la pollution de l’air (71%)

- Réduire la pollution de l’eau (68%), ce chiffre s’élève à 77% pour la France

« Les organisations sont conscientes qu’elles doivent s’attaquer d’urgence au problème du développement durable et elles comprennent les conséquences financières de leur inaction. Mais le manque de confiance dans les ressorts, notamment chiffrés, qui les poussent à mettre en œuvre telle ou telle action environnementale donne une image négative à l’ensemble de leur projet de développement durable », commente Arnaud Malardé, Expert Achats et Développement Durable chez Ivalua.

« Il est donc important de rappeler que l’obtention de données du Scope 3 fait partie du processus naturel pour établir un projet de neutralité carbone crédible. Certes, de nombreux programmes de développement durable n’en sont qu’à leurs débuts, et les entreprises doivent bien commencer quelque part, souvent avec des estimations. Les données estimées peuvent aider à déterminer un premier impact sur le climat et contribuer à l’élaboration d’une trajectoire carbone réalistes. Mais au fil du temps, les organisations devront faire des progrès significatifs dans l’obtention de données primaires sur le Scope 3 ainsi que dans la mise en place de plans d’amélioration, sous peine de nuire à leur avantage concurrentiel, à leur différentiation et d’endommager leur réputation à long terme. »

« Le plus souvent les entreprises commencent leurs estimations du scope 3 à partir de leurs données d’activités monétaires, en d’autres termes de leurs dépenses d’achats qu’elles multiplient par les facteurs d’émissions correspondant. » ajoute Dr Natacha Tréhan, Maître de Conférences et chercheur à l’université Grenoble Alpes France. « Dans cette première étape, avoir une nomenclature précise et centralisée de ses achats est déterminant. Cela permet d’identifier les priorités. Ensuite, la clé est d’obtenir les données des fournisseurs, idéalement basées sur des analyses de cycle de vie des produits. Dans cette seconde étape, la coopération avec les fournisseurs est essentielle à la fois pour les aider dans leur mesure mais aussi pour les accompagner dans leurs propres plans de transition. »

La collaboration avec les fournisseurs sera essentielle pour atteindre l’objectif "zéro émission". L’étude révèle que plus de la moitié (55 %) des organisations reconnaissent que les initiatives vertes visant à atteindre la neutralité carbone sans impliquer les fournisseurs sont une perte de temps. Une mauvaise collaboration avec les fournisseurs (26 %) figure également parmi les principaux défis que les organisations doivent relever :

- La priorité donnée à d’autres objectifs, tels que les coûts et les risques (27 %)

- La résistance des fournisseurs à réduire leurs émissions (26%)

- L’incapacité des fournisseurs à évaluer leurs émissions (25 %)

- Le manque de visibilité sur les fournisseurs de second rang (22%)

- Les données incomplètes, manquantes ou peu fiables sur le développement durable (22%)

"Près des deux tiers des organisations reconnaissent que l’incapacité à mesurer avec précision les émissions des fournisseurs empêche de passer de la parole aux actes", conclut Arnaud Malardé. "Il est clairement nécessaire d’adopter une approche plus intelligente en matière d’achats. Les organisations ont besoin d’une visibilité plus précise de leurs chaînes d’approvisionnement afin de pouvoir mesurer l’impact environnemental des fournisseurs, mais aussi de collaborer avec eux pour élaborer des plans d’amélioration réalistes. Ce n’est qu’avec cette transparence que les entreprises pourront démontrer des progrès significatifs en matière de développement durable et éviter les accusations d’écoblanchiment."

https://www.ivalua.com/

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