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Dossiers

Le clonage vocal par l’IA pousse 91% des banques à repenser la vérification

Publication: 2 mai

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L’enquête menée révèle le paradoxe suivant : si les institutions financières mondiales utilisent déjà l’IA pour se défendre, les criminels restent plus avancés et lancent des attaques surpuissantes grâce à elle...
 

Dans le nouveau rapport sur la fraude et la criminalité financière axé sur l’IA de BioCatch, la tendance est claire : les criminels sont plus habiles à utiliser l’intelligence artificielle pour commettre des crimes financiers que les banques ne le sont à utiliser la technologie pour y mettre fin. Tout aussi préoccupant, près de la moitié d’entre eux constatent une augmentation de l’activité criminelle financière en 2023, et s’attendent à une augmentation de celle-ci en 2024.

Réalisé par BioCatch, leader mondial de la détection de la fraude numérique et de la prévention de la criminalité financière grâce à l’intelligence comportementale, ce rapport décrit une tendance inquiétante, malheureusement en plein essor. De plus en plus d’individus mal intentionnés disposent de compétences en matière de criminalité financière et utilisent l’IA pour améliorer la qualité, le schéma, la portée et le succès de leurs escroqueries bancaires numériques. En effet, selon 63% des répondants français, les criminels sont plus avancés dans l’utilisation de l’IA pour commettre des actes délictueux que les banques dans l’utilisation de l’IA pour détecter les délits financiers.

« L’intelligence artificielle est en train de donner un coup de fouet aux escroqueries mondiales. En localisant parfaitement la langue, des expressions de langage courant ainsi que les noms propres utilisés et en personnalisant pour chaque victime le type d’escroquerie, les images, le son et/ou la vidéo utilisés, l’IA nous offre des escroqueries sans frontières. Cette technologie obligera les institutions financières à adopter de nouvelles stratégies et technologies pour protéger leurs clients » a déclaré Tom Peacock, directeur du renseignements sur les fraudes de BioCatch.

Pour lutter contre ce fléau, tous les établissements bancaires dans le monde sont en ordre de marche. 91% des experts interrogés déclarent que leur organisation est en train de repenser l’utilisation de la vérification vocale pour leurs gros clients dû aux capacités de clonage de la voix par l’IA de plus en plus performantes. Plus de 70% d’entre eux déclarent que leur entreprise a identifié l’utilisation d’identités synthétiques lors de l’intégration de nouveaux clients l’année dernière. Si la majorité des interrogés ont su les identifier dans les 30 jours (35%), la plupart des répondants français ont indiqué les avoir identifiés dans les 6 mois (34%).

La Réserve fédérale Américaine estime que les modèles de fraude traditionnels ne parviennent à détecter qu’environ 5% seulement des fausses identités utilisées pour demander l’ouverture d’un nouveau compte. Elle considère la fraude à l’identité synthétique comme le type de criminalité financière qui connaît la croissance la plus rapide aux États-Unis, coûtant aux entreprises des milliards de dollars chaque année.

"Nous ne pouvons plus faire confiance à nos yeux et à nos oreilles pour vérifier les identités numériques", a déclaré Jonathan Daly, CMO de BioCatch. "L’ère de l’IA exige de nouveaux sens pour l’authentification. Nos clients ont prouvé que les signaux d’intention comportementale sont ces nouveaux sens, permettant aux institutions financières de détecter les deepfakes et les clones vocaux en temps réel et garantir ainsi la sécurité de l’argent durement gagné par les citoyens."

Autres résultats clés de l’enquête :

- L’IA est (déjà) une menace coûteuse : Plus de la moitié des organisations ayant répondu à l’enquête déclarent avoir perdu entre 5 et 25 millions de dollars à cause d’attaques alimentées par l’IA en 2023. Les répondants français ont été plus d’un tier (34%) à en faire partie.

- Les institutions financières utilisent également l’IA : Près de 3/4 des personnes interrogées déclarent que leur employeur a utilisé l’IA pour détecter la fraude et/ou la criminalité financière, tandis que 87% déclarent que l’IA a augmenté la vitesse à laquelle leur organisation répond aux menaces potentielles.

- Une meilleure communication entre les services est nécessaire : Plus de 40% des experts interrogés déclarent que leur entreprise a traité la fraude et la criminalité financière au sein de services distincts et qu’ils ne collaborent pas toujours ensemble. Ce cas est semblable pour 30% des experts français interrogés. En effet, près de 90% des interrogés de l’hexagone estiment que les institutions financières et les autorités gouvernementales doivent partager davantage d’informations pour lutter plus efficacement contre la fraude et la criminalité financière.

- L’IA au service du partage de l’information : Presque toutes les personnes interrogées (94%) déclarent qu’elles prévoient d’exploiter l’IA au cours des 12 prochains mois pour promouvoir le partage d’informations sur les personnes à haut risque entre les différentes banques.

« Les fraudeurs d’aujourd’hui sont organisés, intelligents, collaborent et partagent des informations instantanément. Les chasseurs de fraude, y compris les fournisseurs de solutions technologiques comme nous, ainsi que les banques, les régulateurs et les forces de l’ordre, doivent faire de même si nous voulons inverser la tendance à l’augmentation du nombre de fraudes dans le monde » a déclaré Gadi Mazor, PDG de BioCatch. « Nous pensons que notre récent partenariat avec The Knoble fera progresser cette discussion et éliminera les obstacles perçus à une collaboration meilleure et plus significative en matière de prévention de la fraude ».

https://www.biocatch.com/

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