Plus de deux mille ans après sa mort, la quête de sa tombe fascine toujours. Récemment, l’émission « Expedition Unknown » diffusée sur Discovery Channel a relancé l’enquête, en s’appuyant sur les technologies de numérisation 3D pour résoudre l’énigme laissée par l’empereur macédonien.
Après avoir exploré divers sites potentiels, dont d’autres tombes et des structures sous-marines, l’équipe du documentaire a concentré ses recherches sur le sarcophage de Saint-Marc conservé au British Museum.
Certains historiens avancent qu’il pourrait s’agir d’une réutilisation de la tombe d’Alexandre Le Grand. Un couvercle manquant, retrouvé à Venise, a attiré l’attention des chercheurs. Faute de pouvoir déplacer cet élément massif, cet élément a fait l’objet d’une numérisation 3D, seule solution pour en étudier les moindres détails à distance.
L’opération a été confiée à Pietro Meloni, ambassadeur italien d’Artec 3D. Sur place, il a utilisé le scanner 3D Artec Leo, appareil compact et sans fil, pour capturer rapidement et avec précision le couvercle sous tous ses angles. Grâce à l’écran intégré de l’appareil, il a pu vérifier en temps réel l’exhaustivité des données collectées, un point crucial dans ce contexte car le moindre détail manquant pouvait compromettre le projet.
Une fois le scan réalisé et envoyé au musée, l’équipe s’est rendu compte que la correspondance avec la tombe était parfaite. Ce scan très détaillé s’est avéré crucial pour étayer l’hypothèse d’une réutilisation du tombeau de l’empereur macédonien.
« Lors d’un projet archéologique, il est essentiel de disposer d’un équipement sans fil, rapide et capable de fournir un retour immédiat sur la qualité du scan », souligne Pietro Meloni. « Leo a révélé tout son potentiel dans des environnements complexes. »
Une fois les données transférées dans le logiciel de capture et d’édition de données 3D Artec Studio, Pietro Meloni a procédé à l’enregistrement, la fusion du maillage et le nettoyage du modèle. Ce fichier 3D, transmis à l’équipe d’archéologues, a pu être comparé à la base du sarcophage au British Museum. Grâce à une application de réalité augmentée, il a été possible de vérifier que les deux éléments correspondaient parfaitement, suggérant qu’ils faisaient partie d’un même ensemble architectural, potentiellement lié à la sépulture d’Alexandre.
L’usage de la numérisation 3D a été déterminant. « Le transport physique du couvercle jusqu’au musée étant impossible », explique M. Meloni, « cette méthode représentait la seule façon de tester cette hypothèse. »
Le rôle de Pietro Meloni dans le projet a été essentiel, mais assez bref. Il a fallu moins d’une demi-heure pour scanner, traiter et nettoyer le modèle 3D. Ce n’est pas la première fois que Pietro Meloni intervient dans le cadre de projets archéologiques.
L’année précédente, il avait numérisé deux pieds en bronze découverts à Rome. En partageant ces scans avec des chercheurs, il a pu identifier le reste de la statue en France. Cette fois, il avait utilisé le scanner Space Spider, prédécesseur du modèle Spider II, offrant une résolution encore plus élevée.