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Plus de 82 % n’ont pas respecté le budget prévu et la France est le pays qui arrive en tête des dépassements de calendrier.

En France, ces projets sont majoritairement portés par la direction (37 %) et le conseil d’administration (36 %) alors que l’IT arrive en 3ème position (33 %).

57 % des entreprises citent les nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle comme principal moteur de leur transformation informatique.

La technologie seule ne suffit pas : la transformation numérique réussit grâce au travail d’équipe, à l’expérience, à l’agilité et à la protection des données.

La transformation numérique des entreprises est loin d’être finalisée et est devenue au fil du temps un axe stratégique bien davantage que technologique. Aussi, en France, ces projets sont majoritairement portés par la direction (37 %) et le conseil d’administration (36 %) alors que l’IT n’arrive qu’en 3ème position (33 %) selon l’étude Transformation 2025 réalisée par NTT DATA Business Solutions. Néanmoins, les motifs de transformation numérique évoluent : si la réduction des coûts ou l’optimisation organisationnelle dominaient encore ces dernières années, l’introduction de nouvelles technologies, en particulier l’IA, arrive largement en tête des motifs de transformation en 2025 (57 %).

La durée et les coûts de la transformation numérique

64 % des entreprises ont déclaré avoir planifié leur transformation informatique sur plus d’un an. Cela représente une augmentation de 6 points par rapport à 2024. 23% en moyenne prévoient une durée de plus de deux ans contre près d’un tiers des projets au sein des entreprises françaises.

Ces chiffres montrent que les dirigeants des entreprises ont compris qu’une transformation informatique est un projet complexe et chronophage mais il pose encore des défis en matière de pilotage opérationnel et budgétaire.

En effet, en termes de coûts investis au départ :

 52,5 % ont investi entre 2 et 20 millions d’euros et seulement 29 % moins de 2 millions.

 18 % se situait entre 5 et 10 millions d’euros.

 18,4 % ont dépensé au moins 20 millions d’euros pour leur projet de transformation.

 Et même 19 % des entreprises réalisant plus d’un milliard de chiffre d’affaires ont investi plus de 50 millions d’euros.

« Les chiffres 2025 montrent que des budgets nettement plus élevés ont été investis par rapport aux années précédentes. En effet, le coût des transformations est en hausse, d’une part, dû à un marché plus restreint pour les experts en transformation et, d’autre part, à la hausse des prix de ces dernières années. Le périmètre des projets augmente également, de la digitalisation d’une fonction, nos clients s’orientent de plus en plus vers des refontes complètes de leurs processus. Nous sommes passés du stade des preuves de concepts à la pose des fondations préparant une base saine pour les futures transformations. » commente Hans Kourimsky, DG chez NTT DATA Business Solutions France.

Or, l’étude Transformation 2025 met en lumière le fait que les entreprises ont tendance à sous-évaluer les coûts ainsi que la durée de ces projets. Ainsi, 45 % des répondants ont tout de même dépassé leur calendrier d’au moins 20 % et 23,6 % des répondants ont dépassé d’au moins 30 %.

La France est d’ailleurs sous à la traine puis qu’elle est en tête des dépassements de plus de 30% (28%) devant l’Europe de l’Est et les Etats-Unis et même de 12,4% pour des dépassements de plus de 50%.

« Cette année, néanmoins, la tendance est à la baisse en termes de dépassements de délais. Cela s’explique par le fait que les entreprises prévoient plus de temps pour leur transformation informatique car consacrer plus de temps à sa transformation ne signifie pas pour autant que le planning ne sera pas dépassé. Nous avons également posé une nouvelle question cette année, nous constatons que 89,95% des décalages de mise en productions ont été jugés bénéfiques, permettant de tirer plus de profits des projets. Pour ceux que les projets peuvent encore effrayer, 98,8% des interrogés jugent que les buts de la transformation ont été atteints » ajoute Hans Kourimsky.

Par conséquent, plus de 82 % ont déclaré ne pas avoir respecté leur budget initial prévu :

 56,5 % des répondants ont déclaré avoir dépassé leur budget d’au moins 10 %,

 30 % l’ont dépassé de 20 % ou plus,

 14,3% de plus de 30%.

Les dépassements budgétaires d’au moins 20 %, sont enregistrés en Europe de l’Est (39,8 %), suivie des États-Unis (34,2 %) et de la France (34 %).

L’IA comme moteur et défi de la transformation numérique

La transformation numérique est incontestable et indispensables pour les entreprises du monde entier. Elles sont d’ailleurs très lucides des conséquences possibles si elles n’embrassaient pas cette transformation. Si 37% des entreprises placent la hausse potentielle des coûts, les entreprises françaises, quant à elles, citent prioritairement la perte de compétitivité (37%).

Pour rester dans la course, l’intelligence artificielle est devenue de facto le moteur par excellence des projets de transformation pour 39 % des entreprises, une augmentation fulgurante par rapport à 2024 (25 %). Cette évolution marque un tournant puisque près de 90 % des entreprises veulent se préparer de manière ciblée à l’IA, que ce soit pour augmenter l’efficacité, promouvoir l’innovation ou améliorer les services à la clientèle.

L’homme au centre : communication, continuité et compétence

La transformation numérique n’est pas un projet purement technologique, les facteurs clés de succès sont, avant tout, humains. L’étude montre d’ailleurs que la continuité de l’équipe s’est hissée en tête cette année comme le facteur de réussite décisif (à 33%).

En ce n’est pas un hasard car la communication est souvent négligée au profit des aspects techniques : si la complexité de l’implémentation technique arrive en tête, le manque d’organisation de canaux de communication entre les départements et divisions arrive en second.

Avec le recul, les entreprises pensent d’ailleurs qu’elles auraient dû mieux optimiser cette communication (35,2 %).

"L’IA est le moteur de la transformation, le carburant en sont les données, mais les pilotes restent les humains. Si les entreprises misent uniquement sur la technologie, elles ne tiendront pas compte de leurs complexités. Les leçons tirées ce notre étude montrent qu’une transformation réussie nécessite une communication claire, des équipes qui interagissent entre elles et un développement ciblé des compétences. Une direction tournée vers l’avenir signifie aujourd’hui, plus que jamais, penser à l’homme et à le faire avancer dans le changement, aidé par la technologie, mais sur la base d’une vision claire et des objectifs définis" conclut Hans Kourimsky.

Méthodologie

L’étude a été réalisée par un institut d’études de marché indépendant qui a interrogé 909 cadres supérieurs de 15 pays, dont la région DACH, la Scandinavie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Europe de l’Est. Les CEO, CIO et responsables IT interrogés proviennent d’entreprises ayant un chiffre d’affaires d’au moins 150 millions d’euros. Les CEO, CIO et responsables IT interrogés proviennent d’entreprises ayant un chiffre d’affaires d’au moins 150 millions d’euros et partagent leurs impressions sur les projets de transformation en cours ou déjà achevés. Plus de 75 pour cent d’entre eux travaillent dans des organisations de plus de 1.000 collaborateurs. L’enquête a eu lieu en février et mars 2025.

L’étude internationale sur la transformation 2025, commandée par le leader du conseil SAP, NTT DATA Business Solutions et le prestataire de services informatiques Natuvion.

https://nttdata-solutions.com/fr/