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Et si protéger l’usage était plus efficace que bloquer les attaques ?

Par Olivier Arous, CEO d’OGO Security

Publication: 25 juin

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La cybersécurité gagnerait à privilégier la protection de l’usage plutôt que la simple défense contre les attaques...
 

Depuis plus de vingt ans, le modèle dominant repose sur un triptyque : détecter, analyser, bloquer. Cette approche a façonné les pare-feux, antivirus, systèmes de détection d’intrusions ou SIEM, tous conçus pour repérer les menaces avant qu’elles ne compromettent les systèmes. Elle a longtemps été efficace face à des attaques massives, souvent mal coordonnées.

Mais ce modèle atteint ses limites. Les cybercriminels ont affiné leurs techniques, multiplié les angles d’attaque et adopté des tactiques furtives, mimant les comportements légitimes. Tenter de tout bloquer devient alors une course vaine, difficile à gagner.

Une menace complexe et furtive

La sophistication des attaques modernes crée un paradoxe : plus les défenses sont strictes, plus les attaquants innovent pour les contourner. Fini les attaques massives ; place aux intrusions discrètes, ciblées, évolutives. Ces méthodes échappent aux défenses traditionnelles basées sur des règles statiques, des signatures ou des listes noires.

Conséquence : un retard dans la détection et une augmentation des faux négatifs, c’est-à-dire des menaces non repérées. À l’inverse, bloquer à l’excès peut nuire à l’expérience utilisateur et freiner l’activité. Il devient donc urgent de repenser l’intervention de la cybersécurité.

La sécurité ne doit pas sacrifier l’usage

Un autre constat s’impose : la sécurité ne doit pas entraver la productivité ni la fluidité des usages. Les solutions classiques, avec leurs alertes et blocages, produisent souvent l’effet inverse de celui recherché. Complexes à administrer, elles ralentissent l’accès aux ressources et provoquent des interruptions, altérant la confiance des utilisateurs. La cybersécurité doit être un facilitateur. Ce principe est d’autant plus crucial que la transformation numérique impose davantage d’agilité. Il s’agit de garantir à la fois une protection efficace et une continuité d’usage.

Passer de la chasse à l’attaque à la protection de l’usage

Une approche innovante consiste à inverser la logique : surveiller les usages plutôt que traquer les attaques. Chaque application ou service numérique a un comportement attendu, naturel et prévisible. En modélisant ces usages, on peut détecter les écarts révélateurs d’une anomalie. Cette stratégie repose sur une observation continue et adaptative de l’utilisation des ressources, au lieu de listes fixes de menaces connues. Elle remet l’usage au centre de la sécurité, reconnaissant qu’une perturbation du fonctionnement légitime est souvent le véritable signal d’alerte.

L’intelligence artificielle, moteur d’une cybersécurité adaptative

L’essor de l’intelligence artificielle (IA) renforce cette vision. Grâce à l’IA et au machine learning, il est possible d’analyser les comportements en temps réel, d’identifier des anomalies même subtiles, et de s’adapter aux évolutions sans surveillance constante. Contrairement aux solutions fondées sur des bases d’attaques passées, ces technologies apprennent en continu à partir de l’usage. Elles ajustent automatiquement les seuils de détection et n’interviennent qu’en cas de besoin réel, réduisant les faux positifs et préservant l’expérience utilisateur.

Une sécurité accessible à toutes les entreprises

Cette nouvelle stratégie rend la cybersécurité plus accessible. Elle permet aussi bien aux grandes organisations qu’aux petites structures, souvent limitées en ressources, de bénéficier d’une sécurité performante sans expertise technique avancée ni intégration complexe. En s’affranchissant des lourdes infrastructures du modèle traditionnel, elle facilite une défense intelligente, autonome et évolutive. Résultat : une meilleure résilience, à moindre coût et avec un impact opérationnel réduit.

Protéger l’usage : la clé d’une cybersécurité durable

Enfin, face à la sophistication croissante des cybermenaces, dépasser le réflexe du blocage systématique devient indispensable. Recentrer la sécurité sur l’usage garantit une continuité des services, une expérience fluide, et une capacité d’adaptation constante. Dans un monde numérique en évolution permanente, il ne s’agit plus de traquer l’ennemi, mais de veiller à ce qui compte vraiment : l’usage, l’activité et la confiance. Cette révolution n’est pas seulement technologique, mais aussi philosophique, pour bâtir une cybersécurité plus efficace et durable.

https://www.ogosecurity.com/

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