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Dossiers

L’Internet des objets pourra t’il jamais tenir ses promesses ?

Par Heiner Tendyck et Stefan Drouzas

Publication: Avril 2015

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Quand Kevin Ashton a utilisé pour la première fois l’expression "Internet des objet" (IoT en Anglais pour, Internet of Things) au cours d’une présentation...
 

Quand Kevin Ashton a utilisé pour la première fois l’expression "Internet des objet" (IoT en Anglais pour, Internet of Things) au cours d’une présentation de management en 1999, il essayait seulement d’aider son entreprise à améliorer ses ventes en maintenant ses produits best-sellers en stock dans ses magasins. Déjà à cette époque, il percevait le concept comme la pointe émergée d’un gigantesque iceberg, selon une interview d’avril 2014 avec le magazine Marketing.

La taille de cet iceberg fait toujours débat. Cisco prévoit que d’ici 2020, 50 milliards "d’objets" pourraient être connectés à Internet, alors que les chercheurs de Gartner ou de Startegy Analytics ont proposé des chiffres allant de 26 milliards à 33 milliards. Les prévisions de vente sont également impressionnantes : Yole Développement estime que le marché mondial pourrait atteindre 400 milliards de dollars d’ici 2024.

D’un autre côté, Gartner a également émis un avertissement. Son rapport Hype-Cycle (cycle d’exagération) annuel pour 2014, suggère que l’IoT (Internet of Things, ou Internet des objets) a donné naissance à des "attentes exagérées". Selon ce rapport, la phase suivante du cycle d’exagération, dénommée "creux de la désillusion", pointe désormais le bout de son nez, cela bien avant que l’IoT n’atteigne des niveaux beaucoup plus modestes que les plus formidables prévisions avancées à ce jour.

Un autre point de vue, récemment exprimé dans Semiconductor Engineering, considère les cycles de vie très longs que de nombreuses applications IoT pourraient connaître, comparé aux appareils grand-public comme les smartphones ou les tablettes. Ceci pourrait se traduire par un boum initial de la demande d’équipements et de connexions, suivi par une croissance beaucoup plus lente une fois que la base installée de dispositifs IoT, sera stabilisée.

Définition de l’IoT

Le marché IoT est-il condamné à l’exagération ? Est-ce qu’il commencera par pétiller pour ensuite décevoir ? Disparaîtra-t-il de manière spectaculaire ? L’une des raisons de la grande variation des prévisions sur ce marché, est qu’il est difficile de définir l’IoT. Il est encore plus difficile d’en donner une définition avec laquelle tout le monde soit d’accord. Pour certains, l’IoT est surtout axé sur les communications machine-à-machine (M2M, pour Machine-to-Machine), alors que d’autres ont une vue plus générale, regroupant des dispositifs et des objets connectés ou non, et enfin, les communications machine-homme, homme-machine, machine-objet, et homme-objet (Figure 1).

A la base de tout, l’IoT regroupe le traitement, la gestion réseau, la détection et les technologies de sécurité, qui sont aujourd’hui, plus abordables et plus accessibles, que jamais. Non seulement ceci fournit une plateforme pour de nouvelles applications inimaginables jusqu’ici, mais cela permet également des applications dans des secteurs comme l’automatisation de bâtiments ou d’usines, les communications M2M avec les distributeurs automatiques, la publicité électronique, la supervision de biens, ou encore les soins médicaux à distance, comme autant d’applications IoT. l’IoT peut être présent dans presque n’importe quelle application et, ce qui est primordial, permet de relever les défis que posent des coûts élevés ou le manque de normes, qui dans le passé ont pu ralentir l’adoption à grande échelle d’innovations comme la maison connectée ou la fabrication "lights out" (mot-à-mot "toutes lumières éteintes" pour indiquer qu’aucun être humain n’est présent).

Détecter, traiter, connecter

Comme avec le World Wide Web, le Protocole Internet (IP pour Internet Protocol) sert de base de communication aux applications IoT. Le grand nombre d’adresses individuelles autorisées par l’IPv6 est absolument critique, si l’IoT devient dominant. L’espace d’adressage 128 bits de l’IPv6 permet de gérer 3.4 x 1038 adresses différentes, ce qui équivaut à 6.67 x 1017 adresses uniques par millimètre carré de la surface de la planète. Ceci est plus qu’assez pour gérer les malheureux 50 milliards de dispositifs IoT prévus par Cisco.

Un certain nombre de technologies de connectivité serviront à communiquer avec les applications IoT. Il pourra notamment s’agir de connexions câblées permanentes, utilisant un bus série, Ethernet ou une technologie réseau propriétaire, ou d’une connexion sans fil de type WiFi, Bluetooth® classique ou Bluetooth intelligent, ou cellulaire. En outre, les "objets" peuvent ou non être connectés de manière permanente, à Internet ou à d’autres dispositifs. Une application IoT telle qu’un dispositif "wearable" (à porter sur soi) par exemple, ne se connecte qu’une fois mise sous tension et reliée au smartphone du porteur par une connexion sans-fil, typiquement une liaison Bluetooth. Dans d’autres cas, un certain nombre de capteurs intelligents peuvent utiliser une technologie comme Bluetooth Smart, intégrée au capteur pour se connecter par liaison sans-fil courte-portée, à un concentrateur capable de traiter les données ou de les transmettre pour traitement.

Le Bluetooth s’est avéré être une solution de connectivité idéale pour les smartphones, car elle est aujourd’hui disponible dans quasiment n’importe quel téléphone, sa consommation est très faible, et le Bluetooth permet la transmission et la réception de données numériques vidéo, audio et classiques. En outre, dans la mesure où un grand nombre de profils standard existent, l’interopérabilité entre dispositifs est garantie.

Toshiba propose un certain nombre de produits semiconducteurs et logiciels certifiés Bluetooth SmartReady™ et BluetoothSmart™, qui facilitent la connectivité des wearables aux mobiles Bluetooth Classic ou Bluetooth Low Energy, et qui offrent un niveau d’intégration élevé et une consommation très réduite.

Les technologies de détection, importantes pour certaines applications telles que l’automatisation de bâtiments, vont de la détection PIR (Passive Infra Red, ou infrarouge passif) pour la détection de personnes, jusqu’à la détection d’images haute-résolution pour la surveillance de sécurité. Toshiba propose toute une gamme de capteurs d’image CMOS, capables de capturer des images claires et des vidéos fluides, même en conditions de faible luminosité. Ces capteurs d’images peuvent être associés à des microcontrôleurs ARM® Cortex®-A9 Toshiba, comme le TZ2100 ou le TZ3000 double cœur, à reconnaissance d’image embarquée pour l’analyse ou la vérification d’identité. Toshiba dispose d’une vaste librairie de propriété intellectuelle pour les applications de reconnaissance d’image, ce qui permet d’accélérer le développement de systèmes d’aide à la conduite, comme la lecture automatique des panneaux de signalisation ou la détection de piétons. En plus d’assurer la capture vidéo et de la gestion d’affichage hautes-performances, le TZ2100 dispose aussi d’interfaces de communication rapide et de ports série multicanaux, permettant son utilisation comme concentrateur de données.

Un nombre substantiel d’applications IoT nécessitent une alimentation indépendante, à partir de batteries ou d’énergie moissonnée. Il peut s’agir d’applications mobiles, comme des dispositifs wearables en réseau pour superviser la forme physique ; de dispositifs de supervision médicale ou de sécurité des personnes ; de traceurs de personnes ou d’objets de valeurs ; ou encore de cas où une alimentation par câble est soit irréaliste, soit anti-économique. Les microcontrôleurs TZ s’appuient sur une conception basse consommation unique, qui optimise l’efficacité énergétique, tout en offrant des performances de traitement optimum.

Le dispositif APP Lite™ TZ1001 offre une faible consommation, avec tous les avantages d’un noyau ARM Cortex-M4F à 48 MHz, capable de combiner les données issues de plusieurs capteurs. Intégrant dans le même boîtier, un accéléromètre MEMS, ainsi que des circuits RF et un contrôleur Bluetooth Low Energy (Bluetooth basse-énergie), le TZ1001 est parfait pour certaines applications portables comme les moniteurs d’activité ou les montres intelligentes. Toshiba a également développé la ligne de microcontrôleurs TZ5000, qui intègre des techniques basse-consommation évoluées, et la technologie wifi, pour répondre aux besoins des lunettes intelligentes ou d’autres applications wearables haut-de-gamme, ou encore aux besoins des clients IPTV (TV par IP) Full-HD.

Avec son catalogue complet de CI et de propriété intellectuelle, couvrant des technologies comme la détection de mouvement, la détection de présence, la reconnaissance d’images, les microcontrôleurs, la RF et les transmissions, et même la recharge sans-fil, Toshiba est en mesure d’apporter son support aux concepteurs innovants qui travaillent à la pointe des technologies, alors que le champ d’action de l’Internet des objets continue de se développer et de s’étendre.

Montée en puissance

Dans le passé, les systèmes de traçage à base GSM coûteux, destinés à réduire les vols ou à vérifier l’intégrité de la chaîne du froid, n’ont pas connu une grande diffusion. D’un autre côté, le coût d’installation élevé d’une technologie réseau a constitué un frein à l’investissement dans les réseaux d’usines pour améliorer la productivité ou pour réduire les temps d’arrêt des équipements.

Les technologies IoT sont désormais en mesure de fournir une plateforme commerciale viable à ces applications, ainsi qu’à beaucoup d’autres, en dehors des marchés grand-public automobile et télécom, pour lesquels la supervision et le contrôle électroniques étaient considérés trop coûteuse ou trop difficiles à implémenter. Les secteurs dits industriels sont des marchés potentiels sur lesquels l’IoT pourrait apporter de la valeur, et monter en puissance. IHS dit s’attendre à ce que les applications industrielles représentent 57.9% des dispositifs IoT, d’ici 2025.

Alors que certaines applications IoT grand-public, notamment la maison intelligente, peuvent être perçues comme "désirables", à défaut d’être indispensables, des secteurs industriels comme l’équipement de bureau, la technologie médicale ou les systèmes de production, pourraient être prêts à accepter des applications IoT innovantes, pourvu qu’on puisse démontrer un avantage au niveau coût. Après tout, c’est bien la perspective d’une meilleure performance d’entreprise qui a permis à Kevin Ashton de financer en interne sa proposition initiale, et ainsi d’assurer que "IoT" devienne plus qu’une simple accroche dans une présentation Powerpoint.

Les prévisions actuelles concernant le marché de l’IoT peuvent être un peu exagérées, et il reste difficile de définir précisément l’internet des objets. Le défi critique de toute application IoT est de fournir une vraie valeur à l’utilisateur, à un prix acceptable, grâce à des semiconducteurs et à des logiciels compétitifs et innovants. Toshiba s’est engagé à aider les concepteurs à tirer profit de l’IoT, pour améliorer tous les aspects de la vie courante.

http://toshiba.semicon-storage.com/...

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