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Les sites dont l’activité porte sur le développement ou le stockage de biens de grandes valeurs et soumis à un risque évident de vol ou d’espionnage industriel sont traditionnellement classés comme « sensibles ». Il en est de même pour les sites stockant ou traitant des substances dangereuses, appelés Seveso, qui sont classés à risque puisqu’un accident sur l’un deux pourrait immédiatement avoir de graves conséquences sur l’environnement. Mais avec l’intensification des risques d’attentat, de nouvelles cibles potentielles émergent et des types de sites non considérés comme sensibles jusqu’à lors, deviennent vulnérables car non conçus pour faire face à ce genre de menace.

Définis sous le terme d’OIV (Organismes d’Importance Vitale), ces sites sont répartis en deux groupes : premièrement les infrastructures critiques, telles que les centrales électriques, les stations de traitement de l’eau ou les data center, ainsi que les lieux publics très fréquentés, comme les stades, les gares, les aéroports, les grands magasins ou les écoles. Les infrastructure critiques ont toujours été attentives aux exigences de sécurité. Une centrale électrique ou un data center, par exemple, envisagera la sécurité comme une succession de couches ou de zones auxquelles on donnera une fonction de protection ou de détection particulière appelée la sécurité « zonale » ou le « zonage ». Progressant de l’extérieur à l’intérieur, le zonage est conçu pour réduire le risque d’évènements indésirables en autorisant l’accès à des secteurs spécifiques d’un site à ceux qui ont une raison légitime de s’y trouver et en empêchant l’entrée à toute les autres.

... une nouvelle approche de la sécurité

L’approche de la sécurité pour un site donné est déterminée par différents facteurs clés :

1. Le type d’activité mené sur le site

2. La situation et l’environnement géographique

3. Le flux des personnes entrant, sortant et circulant dans et autour du site

4. Les temps de réaction des services d’urgence locaux

5. L’impact potentiel d’un accident ou d’une attaque sur l’entreprise, sur ses activités mais aussi sur son image

À partir de ses informations de base, l’évaluation du risque devra identifier l’ensemble des dangers et vulnérabilités propres au site en fonction des menaces et de leur possible mode opératoire.

Les sites publics ouverts à un grand nombre de visiteurs doivent, à la fois être accessibles mais aussi offrir un niveau élevé de sécurité. Par exemple, pour un centre commercial la priorité reste l’activité commerciale qui dépend du taux de fréquentation. Des systèmes de surveillance et de supervision plus discrets sont alors essentiels, de même que la vigilance du personnel de sécurité sur le terrain. La problématique est semblable pour le métro dont les portillons offrent un niveau élémentaire de sécurité. Le flux de personnes détermine le niveau de rigueur de sécurité à adopter. L’analyse dynamique des comportements par les systèmes de supervision vidéo et l’usage d’outils mobiles connectés peuvent constituer une aide efficace pour les équipes de sécurité.

Dans le futur, le contrôle biométrique et l’IoT pourront apporter dans un certain cas un niveau de sécurité supérieur comparable à ceux des aéroports aujourd’hui...

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