L’actualité de 2025 a été rythmée par les tensions géopolitiques, les fluctuations de l’économie mondiale et les avancées de l’intelligence artificielle (IA). Pourtant, un autre phénomène s’est imposé de manière récurrente dans le paysage médiatique : la multiplication de pannes informatiques majeures, de plus en plus étendues par leur ampleur et leurs conséquences.
Cette tendance s’inscrit dans le prolongement de 2024, année au cours de laquelle des incidents initialement isolés ont dégénéré en défaillances systémiques. Ces événements ont mis en lumière le degré d’interconnexion des infrastructures numériques et la capacité d’un incident unique à se propager à travers des organisations, des secteurs entiers et au-delà des frontières.
Reste une question centrale : les entreprises en ont-elles réellement tiré des leçons ? L’ampleur des pannes très médiatisées observées dans de nombreux secteurs en 2025 tend à montrer le contraire. Parmi les incidents les plus marquants figurent notamment :
Les grands fournisseurs mondiaux de services cloud. a été touché en juin, suivi par , et en octobre et novembre. Ces pannes ont entraîné l’indisponibilité de sites critiques, d’applications métier et de services en ligne dont dépendent des organisations partout dans le monde.
En mai à l’aéroport Paris-Orly, puis en juillet, alors que des milliers de voyageurs au Royaume-Uni s’apprêtaient à partir en vacances d’été, une panne des systèmes de contrôle aérien a paralysé plusieurs grands aéroports britanniques.
Alors que l’année touche à sa fin, , Area Vice President, Product & Solutions chez , revient sur ces incidents et explique comment les organisations peuvent se préparer à des pannes informatiques plus fréquentes et plus impactantes à partir de 2026.
« Du point de vue de l’observabilité, l’année 2025 a été marquée par une succession de pannes informatiques majeures aux conséquences étendues. Aucun secteur n’a été épargné par l’impact de défaillances imprévues des systèmes IT, qu’il s’agisse des technologies, des transports, de l’industrie ou des services financiers. Ces perturbations ont affecté la réputation des entreprises, leurs relations clients et leurs résultats financiers.
L’année 2025 a également montré que les interruptions de service peuvent toucher n’importe quelle organisation, y compris les acteurs les plus reconnus, disposant de technologies avancées et de systèmes conçus selon les standards les plus élevés. Si les applications modernes et la connectivité apportent de réels bénéfices, leur forte interdépendance accroît mécaniquement l’ampleur des incidents. Lorsqu’une panne survient, l’enjeu réside dans la capacité à la détecter rapidement, à en comprendre les causes et à rétablir les services.
La mise en place de processus de préparation aux incidents, comparables à des exercices réguliers de sécurité, est essentielle pour garantir la continuité d’activité et la résilience opérationnelle. Une observabilité réelle, permettant de comprendre non seulement ce qui est défaillant, mais aussi pourquoi et où, constitue un socle indispensable pour limiter l’impact des interruptions non planifiées.
La multiplication des pannes informatiques en 2025 a constitué une épreuve pour les entreprises, mais aussi une opportunité d’apprentissage. Les organisations les plus résilientes transforment ce type d’incidents majeurs en données exploitables, en structurant des référentiels et des cadres d’analyse dédiés à la performance et à la résilience opérationnelle. En capitalisant sur les enseignements tirés des incidents passés, elles sécurisent leurs opérations dans la durée et renforcent leur capacité à anticiper les crises avant qu’elles n’affectent leurs clients et leur activité. »