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Actualité des entreprises

Mois de la cybersécurité

Publication: 28 octobre

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De la sensibilisation à une culture de la résilience...
 

Chaque mois d’octobre, le Mois de sensibilisation à la Cybersécurité nous rappelle que les individus constituent la première ligne de défense face aux menaces numériques. Mais en 2025, la discussion doit aller plus loin. La sensibilisation n’est pas une fin en soi ; elle est le socle d’un objectif plus vaste : instaurer une véritable culture de la résilience, où les organisations se préparent non seulement à prévenir les attaques, mais aussi à y résister et à s’en remettre.

Du respect des règles à la confiance

Le cadre réglementaire en France et en Europe évolue rapidement. NIS2, DORA et les exigences continues du RGPD envoient un message clair : les organisations ne peuvent plus considérer la cybersécurité comme une simple formalité ou une case à cocher. Elles doivent prouver leur capacité à sécuriser, restaurer et poursuivre leurs activités en cas de perturbation. La sensibilisation ne suffit plus. Avec NIS2 et DORA, les organisations françaises et européennes doivent désormais démontrer leur aptitude à protéger et restaurer leurs données critiques. La conformité ne consiste plus à se soumettre à une obligation, mais devient un véritable levier de confiance et un moyen de renforcer la résilience opérationnelle. Dans cette optique, la réglementation n’est pas une contrainte, mais un socle de confiance pour les clients, les partenaires et la société dans son ensemble. La cybersécurité devient également un fondement de la compétitivité numérique de l’Europe. Une solide culture de la résilience ne se limite pas à survivre aux menaces : elle crée les conditions de la croissance, de l’innovation et de la souveraineté dans une économie fondée sur les données.

Les données au cœur de la résilience

Les récentes attaques contre des hôpitaux, des municipalités et des acteurs industriels français montrent que les failles de cybersécurité ont des conséquences directes sur les services essentiels et la confiance du public. Les enjeux ne sont plus abstraits : ils touchent à la continuité des soins, à la fiabilité des services publics et à la compétitivité de l’industrie française. Ces attaques rappellent que la cybersécurité n’est pas une question technique isolée, mais un sujet qui affecte la vie quotidienne.

Le rapport Rubrik Zero Labs 2025 met en lumière cette ampleur de la menace avec 90 % des responsables IT et sécurité interrogés qui déclarent avoir subi au moins une cyberattaque au cours de l’année écoulée, et ce avec près de 20 % d’entre eux affirment être attaqués toutes les deux semaines. Autres chiffres alarmants parmi les organisations victimes de ransomwares, 86 % reconnaissent avoir payé une rançon pour tenter de récupérer leurs données et près de 75 % signalent que les attaquants ont réussi à atteindre et altérer leurs données.

Ces chiffres montrent que la prévention seule ne suffit plus. La rapidité avec laquelle une organisation peut restaurer des données saines et fiables devient le facteur déterminant de sa survie et de sa crédibilité. La résilience dépend avant tout de la donnée : sa protection, sa disponibilité et son intégrité après incident.

Le facteur IA

L’intelligence artificielle redéfinit le champ de bataille de la cybersécurité. Les cybercriminels exploitent déjà l’IA pour intensifier leurs opérations, qu’il s’agisse de campagnes de phishing hyper-personnalisées ou de malwares polymorphes capables de s’adapter et d’échapper à la détection. Résultat : un volume, une vitesse et une sophistication d’attaques qui défient même les organisations les mieux préparées.

Mais l’IA n’est pas seulement l’arme de l’attaquant. Utilisée à bon escient, elle est aussi l’un des meilleurs alliés du défenseur. Elle peut détecter des anomalies subtiles dans les comportements, repérer les signes avant-coureurs d’une compromission et accélérer la mise en œuvre des plans de reprise. Elle aide les équipes de sécurité à passer d’une approche réactive à une posture proactive de résilience.

Cette dualité fait de l’IA une force déterminante de la cybersécurité

contemporaine. La question n’est plus de savoir si l’IA transformera le paysage des menaces — c’est déjà le cas. Le véritable enjeu est de savoir si les organisations sont prêtes à exploiter son potentiel de manière responsable et stratégique. Celles qui ne parviennent pas à intégrer l’IA dans leur défense risquent d’être dépassées par des adversaires qui n’hésitent pas à l’utiliser à des fins malveillantes. Celles qui réussissent bâtiront une couche de résilience adaptative, où chaque tentative d’attaque renforce leur capacité à réagir et à se rétablir.

En ce sens, l’IA amplifie les enjeux : elle élève le niveau d’exigence pour les attaquants comme pour les défenseurs, et rend la transition vers des stratégies de sécurité résilientes et centrées sur les données plus urgente que jamais.

Pragmatisme et continuité d’activité

Pour les RSSI et DSI français, le pragmatisme est essentiel. Ils doivent concilier contraintes budgétaires et augmentation des risques tout en garantissant la continuité des opérations. La complexité n’est pas une option. Les responsables de la sécurité recherchent des solutions concrètes, simples à opérer et offrant un retour sur investissement clair. Avec des budgets limités, l’approche doit être pragmatique : réduire la complexité, sécuriser l’essentiel et garantir la reprise d’activité en cas d’incident. Ce constat vaut aussi pour les PME et les entreprises du mid-market, qui constituent le socle de l’économie française. Souvent dépourvues des moyens des grands groupes, elles font face aux mêmes menaces. Les stratégies de résilience doivent donc leur être accessibles, sans quoi c’est toute la chaîne de valeur qui reste vulnérable.

La résilience collective, un impératif européen

Aucune organisation ne peut affronter seule ce défi. La cyber-résilience doit être pensée comme une démarche collective, où acteurs publics et privés coopèrent pour élever ensemble le niveau de sécurité. En France et en Europe, cela signifie s’appuyer sur les orientations de l’ANSSI, collaborer au sein des écosystèmes et partager les bonnes pratiques. C’est par la coopération que nous renforcerons la sécurité de l’ensemble de l’économie. Bâtir la résilience, c’est aussi mobiliser les personnes. Dirigeants, équipes IT et collaborateurs jouent chacun un rôle essentiel. La technologie fournit les outils, mais la vigilance, la conscience et la collaboration humaines complètent la chaîne de défense.

Au-delà de la sensibilisation : construire une culture de la résilience

Le Mois de la Cybersécurité est plus qu’un simple rappel à la vigilance. C’est un appel à intégrer la résilience au cœur du fonctionnement quotidien des organisations. La sensibilisation doit conduire à l’action : simplifier les systèmes, renforcer la protection des données, accélérer la reprise et encourager la coopération.

La résilience ne consiste pas seulement à survivre à la prochaine attaque : elle vise à protéger la réputation, assurer la continuité et donner aux organisations françaises et européennes la confiance nécessaire pour innover et se développer dans un monde numérique. À terme, celles qui considéreront la résilience non comme une obligation défensive mais comme un atout stratégique seront les mieux positionnées pour prospérer dans une ère marquée par l’IA, la dépendance aux données et le changement permanent. En ce sens, la résilience n’est pas une posture défensive : c’est un avantage concurrentiel.

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