46 % des décideurs français interrogés déclarent avoir subi une violation de données au cours des 12 derniers mois. Fait alarmant, 22 % d’entre eux n’ont découvert l’incident qu’après la publication d’informations de leur organisation sur le dark web.
Alors que les cybermenaces évoluent rapidement, 83 % des répondants reconnaissent faire des compromis en matière de cybersécurité. Parmi les domaines les plus impactés, l’étude révèle que :
39 % sacrifient la visibilité sur l’ensemble de leur infrastructure, notamment le trafic latéral (Est-Ouest) sur site et dans le cloud.
39 % pointent le manque d’intégration des outils de sécurité entre les environnements on-premise, cloud public, privé et conteneurs.
55 % estiment que leurs outils actuels n’offrent pas une visibilité suffisante pour détecter les failles efficacement.
Sécurité du cloud : une priorité mais encore trop vulnérable
La sécurité du cloud public s’impose aujourd’hui comme un enjeu stratégique majeur pour les entreprises, au point d’être désormais une priorité pour 76 % des conseils d’administration. Cette préoccupation croissante s’explique notamment par la perception d’un risque accru associé au cloud public, jugé plus dangereux que tout autre environnement informatique par 67 % des répondants français. Dans ce contexte, 65 % des organisations envisagent de rapatrier certaines données sensibles vers des infrastructures privées, cherchant ainsi à mieux contrôler leur sécurité. Par ailleurs, l’essor de l’intelligence artificielle suscite lui aussi des réserves : 43 % des entreprises françaises se montrent encore hésitantes à l’utiliser dans le cloud public, redoutant des fuites de propriété intellectuelle. Ces chiffres témoignent d’une méfiance persistante vis-à-vis du cloud public.
La montée en puissance de l’intelligence artificielle ne bénéficie pas qu’aux entreprises : elle est aussi exploitée par les cybercriminels. Ainsi, 54 % des répondants rapportent une augmentation des attaques de type ransomware pilotées par l’IA, témoignant d’une sophistication croissante des menaces. Parallèlement, 42 % ont constaté une hausse des attaques visant directement leurs déploiements d’IA ou de modèles de langage (LLM), soulignant la vulnérabilité de ces technologies émergentes. Pourtant, la réponse à ces menaces reste incomplète : 41 % des organisations n’ont pas encore mis en œuvre l’analyse du trafic chiffré, un levier pourtant crucial pour détecter les activités malveillantes, mais souvent perçu comme trop coûteux ou complexe à déployer.
Cependant, la majorité des professionnels interrogés s’accordent sur un point : la visibilité temps réel et l’observabilité avancée sont désormais indispensables pour renforcer la cybersécurité. Pour 91 % des professionnels français interrogés, elle est jugée fondamentale à la protection des environnements cloud, permettant une détection rapide des anomalies et des menaces. Au-delà de cet aspect, 84 % estiment que l’observabilité avancée est indispensable à l’implémentation efficace d’une architecture Zero Trust, qui repose sur une surveillance continue et une validation systématique des accès. Ce constat n’échappe plus aux dirigeants : pour 79 % des répondants, l’observabilité figure désormais parmi les sujets prioritaires au sein des conseils d’administration, signe d’une prise de conscience accrue de son rôle stratégique dans la gestion des risques en matière de cybersécurité.
« Le constat est clair : sans visibilité unifiée, en temps réel, sur l’ensemble des données en mouvement, les outils traditionnels ne suffisent plus. Les entreprises françaises doivent adopter une approche plus intégrée, résiliente et tournée vers l’avenir pour faire face aux menaces d’aujourd’hui et de demain. L’observabilité avancée se montre comme l’une des solutions les plus pertinentes pour relever ces défis. », déclare Jean-Michel Tavernier, Senior Sales Director EMEA West chez Gigamon